jeudi 9 février 2012

UNION AFRICAINE: Les chefs d’État invités à relever le commerce régional en panne




Trois domaines d’intervention doivent être pris en compte pour éliminer les obstacles qui freinent
les échanges des biens et services au sein du continent


Le premier consiste à améliorer le commerce transfrontalier à travers la simplification des procédures frontalières, la limitation du nombre d’agences à la frontière et l’amélioration du professionnalisme des fonctionnaires. Dans le nouvel élan à imprimer, il est nécessaire de soutenir les associations des commerçants par le flux d’informations sur les opportunités sur les marchés et en encourageant l’adoption de nouvelles technologies comme les services bancaires mobiles transfrontaliers pour améliorer l’accès au financement.

Le deuxième domaine, quant à lui, vise à éliminerles obstacles autres que tarifaires. L’on cite les règles d’origine restrictives, les interdictions d’exportation et d’importation ainsi que les procédures exigeantes et coûteuses relatives aux licences d’exportation et d’importation.

Enfin le troisième domaine concerne la réforme des réglementations et des règles relatives à l’immigration. « La chaîne de supermarchés sud-africaine Shoprite dépense 20 000 dollars par semaine en permis d’importation pour distribuer de la viande, du lait et des produits à base de plante dans ses magasins de la Zambie uniquement. Jusqu’à 1 600 documents peuvent accompagner chaque camion chargé de marchandises Shoprite et traversant une frontière dans la sous-région », dénonce la Banque mondiale (BM).

Avant de s’étendre sur les domaines d’intervention, l’institution financière internationale a insisté sur la diversification des exportations africaines pour mettre fin à la dépendance aux matières premières. Les Africains sont appelés à se lancer dans le commerce des biens et services professionnels visant, entre autres, les domaines de la comptabilité, du droit, de l’éducation et des soins de santé. Cette diversification permet à la fois d’assurer des emplois aux jeunes et au-delà, de soutenir la croissance de l’économie africaine.

Diversifier l’économie
L’idée finale est de permettre une meilleure mobilité des diffé- rentes catégories socioprofessionnelles. «Imaginez les avantages à permettre aux médecins, infirmières, enseignants, ingénieurs et avocats africains de pratiquer n’importe où sur le continent », a soutenu le directeur du service régional de réduction de la pauvreté et de gestion économique pour la région Afrique de la BM, Marcelo Giugale.

La BM a réaffirmé l’intégration régionale comme l’une de ses priorités et même l’objectif au cœur de sa stratégie pour l’Afrique adoptée en mars 2011 et entend créer des opportunités. À ce titre, elle a doublé ses investissements dans le domaine de l’intégration régionale, passant de 2,1 milliards à 4,2 milliards de dollars américains en juillet 2011. Ces investissements pourraient atteindre 5,7 milliards de dollars américains d’ici à juillet courant.

Laurent Essolomwa

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