mercredi 29 février 2012


Pétrole : le baril marque une pause


Pétrole : le baril marque une pause - Trading - Finance - Actions sur Trader-Finance.fr


Le marché pétrolier reprend son souffle en ce début de semaine après que le WTI eut atteint un sommet de neuf mois sur fond de tensions géopolitiques au Proche-Orient en en Iran. Le baril de WTI qui a aligné sept séances consécutives de progression cède actuellement 1,2% à 108,4 dollars dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange. 

Le Fonds monétaire international a averti que l'économie mondiale faisait toujours face à un risque de ralentissement. L'économie mondiale "n'est pas hors de la zone de danger" avec entre autres, des systèmes financiers fragiles, des dettes élevées et la hausse des prix du pétrole, a affirmé la directrice générale du FMI, Christine Lagarde. 

"Le marché prend un peu ses profits", explique à Bloomberg, Jonathan Barratt, directeur général du Barratt's Bulletin, une lettre quotidienne sur les produits de base à Sydney. "Il y a encore beaucoup d'incertitude. Le marché est toujours préoccupé par ce qui se passera avec l'Iran".

Par ailleurs, les Hedge-funds et autres grands spéculateurs ont fortement augmenté leurs paris sur une future hausse des prix du pétrole lors de la semaine close le 21 février, selon la "Commodity Futures Trading Commission". Les positions spéculatives nettes longues ont ainsi bondi de 26%. 

Sur le marché des devises, la monnaie unique reperd un peu de terrain face au billet vert à 1,34/$ entre banques à la mi-journée. L'Euro a regagné plus de 3,5% depuis le 1er janvier 2012, soutenu essentiellement par l'espoir d'une solution ordonnée à la crise grecque, grâce au second plan d'aide de 130 MdsE, et par l'injection massive deliquidités par la BCE dans le système bancaire... Les ministres des Finances du G20 réunis en sommet à Mexico ce week-end, ont conclu pour leur part qu'il restait encore du chemin à parcourir malgré les récents progrès réalisés sur le dossier grec et que le renforcement du pare-feu européen était déterminant et essentiel avant que les ressources du FMI ne puissent être consolidées, selon le communiqué final publié hier. Les pays de la zone euro se sont désormais donné rendez-vous en mars pour évoquer ce point central. Lors de leur prochain sommet d'avril, les pays du G20entendent ensuite travailler sur un pare-feu financier de près de 2.000 Milliards de dollars afin d'empêcher définitivement la crise européenne de la dette de se propager...

Les premiers Krachs remontent au 17ème siècle


Premier krach boursier

Nous sommes en Hollande, en 1637. A cette époque, la tulipe est une fleur encore exotique, récemment rapportée de Turquie. D'abord réservées à quelques privilégiés, ces fleurs se répandent rapidement auprès des riches familles qui veulent toutes en avoir dans leur jardin.
La tulipe, à l’époque, surprend parce qu’à partir de quelques bulbes qu’on croise assez facilement, il est possible d’en créer une infinité de variétés... La tulipe est rare et fragile. Elle est donc chère. Mais qu’importe : l’engouement est tel que les bulbes s’arrachent. Certains n’hésitent pas à vendre leur maison…
Or la saison où l’on peut acheter des bulbes dure seulement quelques mois : de juin, période de récolte, à octobre, date limite de mise en terre. Quelques producteurs, pressés par une demande croissante et attirés par la perspective de juteux profits, ont alors d'idée de vendre la production suivante dès la fin de la récolte en cours.
A partir de ce moment, les acheteurs s'arrachent des bouts de papier sur lesquels sont simplement inscrits les dates de livraison des tulipes achetées. Ces bouts de papiers passent de mains en mains, sans que personne ne s'inquiète plus de la réalité des biens achetés. De petits malins en profitent alors pour multiplier les promesses de livraisons, bien au delà des quantités plantées...
En février 1637, tout l'édifice finit par craquer. Le gouvernement est alors obligé d'intervenir. Il nomme une commission qui recueille les titres et propose de payer un pourcentage (3,5%) du prix d'achat initial à leur propriétaire... Des milliers de Hollandais sont ruinés. Sauf quelques malins qui ont vendu avant le krach. LaTulipomania est la première grande bulle spéculative. Et a provoqué le premier krach au monde. Il y en aura bien d’autres...

UN ELDORADO FRANÇAIS

Cette fois-ci nous sommes à Paris, en 1715 : les caisses sont vides à la mort de Louis XIV. Un écossais, John Law, lui propose alors de créer une banque qui émettra du papier-monnaie contre de l'or et prêtera à l'Etat le métal récolté. L’idée est bonne : il s’agit de faire circuler plus rapidement la monnaie, de donner un coup de fouet au commerce et de générer, au final, davantage de taxes et donc d'impôts.
L'idée d'émettre du papier, qu'on appelle alors des "billets", gagés sur l'or, plait au Régent. La banque se met alors à émettre. Et puis, comme toujours, elle se laisse gagner par l’euphorie : elle émet plus de papier qu’elle n’a d'or et d'argent en dépôt.
John Law n’en reste pas là, en 1717, il crée la Compagnie d’Occident qui obtient le monopole du commerce avec la Louisiane en rachetant la compagnie du Mississippi. La société est rebaptisée Compagnie perpétuelle des Indes en 1719 et promet d’exploiter les filons d’or de la Louisiane. L'or que personne n'a trouvé. L'or que d'ailleurs personne n'a songé à chercher sur place.
La spéculation est intense, en quelques mois, les cours sont multipliés par quarante. La Bourse, en France, n'a pas encore de lieu fixe. Elle se tient rue Quincampoix, en pleine rue, au milieu d'une cohue indescriptible. La fièvre des parisiens pour ces actions est illustrée dans les deux versions du film « Le bossu ». Au bout de deux bonnes années, les investisseurs finissent par se poser des questions : existe-t-il des mines en Louisiane. Les a-t-on explorées et prospectées.
Face à l’absence de réponse, les actionnaires s’alarment : en février 1720, deux princes de sang, le duc de Bourbon et le prince de Conti, réclament le remboursement de leurs billets. Et comme ces billets sont gagés sur l'or, ils demandent un remboursement en bons Louis d'or ou en lingots.
La Compagnie peut les rembourser. Pas les suivants : les demandes de remboursement se heurtent à des caisses vides. Et le 10 octobre 1720, la Compagnie du Mississippi s’écroule, et tout le système de Law avec elle : c’est la banqueroute.

la croissance indienne ralentit à 6,1% au 4ème trimestre 2011




Economie : la croissance indienne ralentit à 6,1% au 4ème trimestre 2011 - Trading - Finance - Actions sur Trader-Finance.fr


L'économie indienne a progressé de 6,1% au cours du 4ème trimestre 2011, un peu moins que ce que prévoyaient les économistes en moyenne (+6,3%). Si le chiffre peut encore paraître dynamique, il traduit malgré tout le plus faible niveau enregistré par le pays ces deux dernières années, après une politique de resserrement monétaire destinée à juguler une inflation trop importante. Certains économistes estiment que ce ralentissement pourrait faire revenir la question d'un assouplissement monétaire au premier plan.



Les indices contrôlent-ils l’économie ?


Indices boursiers et économie

Il y a sur la planète 43000 entreprises multinationales. La plupart d’entre elles (plus de 65%) sont cotées et font donc partie, de par leur taille, desgrands indices. Elles sont elles-mêmes contrôlées par un petit nombre de très grosses sociétés, membres également des grands indices, qui sont donc le cœur, ou le réacteur nucléaire, du système économique de la planète.
C’est du moins ce qu’ont révélé, fin 2011, trois chercheurs suisses, qui ont dressé cette carte du pouvoir économique mondial. Stefania Vitali, James B. Glattfelder et Stefano Battiston, tous trois spécialistes des réseaux complexes à l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich, ont publié cette étude dans la revue scientifique PlosOne d’octobre 2011.

40% DE LA RICHESSE MONDIALE

Que dit-elle ? Que 737 firmes, à travers leurs participations, peuvent contrôler 80% de la valeur marchande produite dans le monde (valeur marchande mesurée par les chiffres d’affaires des sociétés). Et qu’avec seulement 147 d’entre elles, on parvient à contrôler 40% de cette richesse !
Plus inquiétant encore, les participations de ces 147 firmes entre elles sont telles qu’elles forment, dit l’étude, une sorte de "super-entité économique dans le réseau global des grandes sociétés". Et les auteurs ajoutent : « Cette découverte soulève au moins deux questions (...) fondamentales pour la compréhension du fonctionnement de notre économie : premièrement, quelles sont les implications pour la stabilité financière mondiale ? (...) Deuxièmement, quelles sont les implications pour la concurrence sur les marchés ?". En effet, poursuit James Glattfelder :"nous ne pouvons pas exclure que les principaux détenteurs de capitaux que nous avons identifiés à l'échelle mondiale exercent leur pouvoir potentiel, formellement ou de façon informelle."

UN SYNDICAT DU CAPITAL ?

Il faut cependant relativiser cette « influence » : il n’y a pas de « syndicat du capital » comme il a pu y avoir un « Syndicat du crime » ! La grande majorité de ces 147 sociétés sont des entités financières (banques, compagnies d’assurance, fonds de pension...) qui ne possèdent pas directement l’argent qu’ils investissent mais le font pour le compte de leurs clients, principalement des épargnants.
De plus, cette concentration des flux d’épargne a aussi des effets bénéfiques. Elle permet par exemple de limiter les coûts de transaction, de renforcer la confiance mutuelle et de mutualiser les risques.

TOO CONNECTED TO FAIL

Reste que cette question de la concentration du pouvoir d’influence économique entre quelques mains, est au cœur de la problématique actuelle, quelques années après la faillite de Lehman Brothers. La banque était considérée comme « too big to fail » (trop grosse pour faire défaut).
On sait aujourd’hui ce qu’il en est advenu. Les auteurs de l’étude proposent désormais de se pencher sur le « too connected to fail » (trop connectés pour faire défaut). Les récentes crises financières ont en effet démontré que l’interconnexion des réseaux financiers entre eux contribuait à accroitre l’instabilité du système. Et pas forcément à mutualiser le risque. Le risque de contagion financière est avéré : on l’a vu en 2007 et en 2011.
Le risque de contagion industrielle, par le biais de cette interconnexion des flux marchands est tout aussi réel. Lors du Tsunami de 2011 au Japon, il a suffi de la défaillance d'une usine noyée sous l’eau pour que la chaîne d'approvisionnement de la production mondiale d'automobiles soit perturbée partout dans le monde...

Les différentes techniques pour financer sa croissance


Quand on crée une entreprise, tout part de l’idée. Cette idée, il faut la faire fructifier, la valider par une étude de marché ou au moins la « tester » auprès de clients potentiels et la concrétiser par une première version (logiciel) ou un prototype dans le cas d’un produit ou dispositif électronique

La première phase de la création d’entreprise est donc directement liée à la Recherche et Développement, c'est-à-dire la phase de conception et de matérialisation de l’idée. S’ensuit l’amorçage commercial, où la startup innovante enregistre ses premières commandes, réalise son premier chiffre d’affaires, et commence à « devenir » vraiment une entreprise. Enfin, la phase de développement commercial, où l’entreprise va capitaliser sur ses premiers succès et pouvoir accélérer sa croissance.
Il s’agit ici d’aborder les différentes solutions de financement pour chacune des 3 principales étapes de la vie d’une jeune entreprise innovante. L’innovation  s’entend ici comme une différenciation versus un état de l’art, que cette différenciation soit de nature technologique, de processus, de modèle économique … ou un mix de tout ceci.
1ère étape : De l’idée au prototype
Pour financer cette étape, le créateur fait souvent appel à ses propres deniers et à ceux de ses proches  (famille, amis…). Ce processus, communément appelé « love Money » ou encore « capital de proximité » est la première source de capitaux permettant de construire les bases du projet. A cette étape, il est courant que l’entreprise n’existe pas encore sur le plan juridique. Pour autant, l’accès à certaines aides publiques peut rendre nécessaire la constitution en société (personne morale).
A titre d’exemple, le concours national d’aides à la création d’entreprises de technologies innovantes, organisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, en partenariat avec OSEO, est le plus (re)connu et le plus prisé des entreprises innovantes. En effet, les lauréats peuvent recevoir des subventions à hauteur de 45 000 euros pour les projets « en émergence », et jusqu’à 450 000 euros, s’agissant des  projets « création-développement » pour lesquels l’existence de l’entreprise en tant que personne morale est requise.
Les dispositifs d’accompagnement de type « incubateurs » sont également d’une aide précieuse à ce stade : ils aident le créateur à passer de l’idée au prototype, voire au démarrage commercial, en hébergeant le projet (pas encore entreprise) puis le projet (devenu entreprise)  pendant une période de 2 ans en général. Au-delà de l’hébergement, ces incubateurs proposent une palette de services d’accompagnement (protection juridique, études de marchés, recherche de fonds propres) via un réseau d’experts et de consultants que certains (incubateurs publics dit « Allègre », liés à la valorisation de la recherche publique tels Agoranov, Incuballiance en Ile-de-France …) financent (avance remboursable) pour partie, allégeant d’autant la trésorerie de la jeune entreprise. Ces incubateurs sont parfois liés à des écoles (Télécom Paristech, ESSEC, ESCP Europe…) ou à des collectivités locales (Paris Région Innovation Lab, Incubateur Descartes, Innovapôle…).
Le prototype terminé, l’entreprise peut alors participer à nombreux concours de création d’entreprise (grand prix de l’innovation de la mairie de Paris, le concours Européen de l’entreprise innovante).  Il est important d’avoir en tête que, de façon générale, les financements publics s’appuient sur une règle d’un euro d’argent public (avance, subvention) pour un euro d’argent privé (apport de l’entreprise).
2ème étape : du prototype à l’amorçage commercial
C’est à ce stade qu’intervient le dispositif du prêt d’honneur, délivré par des structures telles que France Initiative ou le Réseau Entreprendre. Le prêt d’honneur, attribué à un créateur (personne physique), a l’avantage d’être sans intérêts ni garanties sur son patrimoine personnel, avec un différé de remboursement d’un an.
A titre d’exemple, Scientipôle Initiative a attribué, sur la région ile de France et pour de jeunes entreprises innovantes, plus de 20 millions d’euros sous forme de prêts d’honneur en 10 ans (4,5 millions d’euros au titre de la seule année  2011).
Le prêt d’honneur est un prêt à la personne, sans prise de participation au capital de l’entreprise (non intrusif), d’un montant de 45 000 euros en moyenne.
Typiquement, ayant consommé ses fonds propres lors de la première étape, la jeune entreprise innovante a besoin de ressources financières pour assurer le cycle de financement du lancement commercial de son produit. Banquiers et investisseurs (Business Angels) sont encore frileux à ce stade : ils rechignent à financer une entreprise qui n’a pas encore fait la preuve que son innovation a rencontré un marché.
Qui plus est, la recherche de fonds propres auprès d’investisseurs privés est chronophage et difficile à réaliser, précisément parce que la jeune entreprise ne réalise pas encore de chiffre d’affaires, ce qui positionne évidemment le créateur d’entreprise dans un rapport qui lui est défavorable avec les investisseurs.
C’est donc le rôle qu’occupent les dispositifs de prêt d’honneur, chaînon manquant entre financement de l’innovation (R&D) et financement du développement commercial (Business Angels, Venture Capital).
Permettant de reconstituer des fonds propres (jusqu’à 60 000 €uros), ils aident ainsi à combler ce « gap » séparant l’innovation du marché. De fait, ayant bénéficié d’un prêt d’honneur (l’attribution d’un prêt d’honneur est aussi un gage de confiance pour les autres investisseurs), ces jeunes entreprises lèvent ensuite en moyenne 12 fois le montant du prêt d’honneur auprès d’investisseurs publics et privés (Banques, BA, Venture..) dans les 2-3 ans suivant l’attribution de ce prêt.
Il est intéressant de noter qu’un nouveau type d’aide à l’amorçage commercial émerge depuis quelques années : les incubateurs d’entreprises ou startups labs, initiés par de grands groupes tels Renault, BETC Euro RSCG ou encore Fullsix. Microsoft, Bouygues Telecom, Intel ou Orange ont également déployé des programmes dédiés aux startups (accompagnement, financement en fonds d’amorçage…).
3ème étape : le développement commercial
Son premier million d’Euro réalisé, la jeune entreprise innovante ressemble maintenant à une entreprise : elle a rencontré son marché, commencé sa structuration (apparition de fonctions support, organigramme…), prouvé qu’elle sait vendre-produire-livrer-assurer un service auprès de ses clients. Il s’agit maintenant d’accélérer pour devenir une PME.
A ce stade, les investisseurs en Venture Capital (VC) ou Capital Risque apportent des solutions de financement au développement d’entreprises innovantes à  fort potentiel. Leur objectif est d’accompagner ces jeunes entreprises pour les faire changer de taille,  en faire de leaders sur leurs marchés (internationalisation, diversification  produits/marchés..) et obtenir un retour sur investissement attractif.
Si l’entreprise génère déjà des résultats et des cashflow positifs, elle peut aussi assurer sa croissance par sa propre capacité d’autofinancement, par de la dette bancaire moyen terme…  Autant de marges de manœuvre  dont elle dispose à mettre en perspective avec son environnement concurrentiel (faut-il croître aussi vite / plus vite que le marché ?) et son projet de développement (volontés des actionnaires : rester majoritaire ou pas ?!) … Les menaces, ici, sont d’un autre ordre. Si la viabilité de l’entreprise n’est plus en cause, c’est de la cohérence et de l’adéquation du projet personnel de l’équipe fondatrice dont dépend essentiellement le futur de l’entreprise.
Conclusion
Financer sa croissance repose sur des enjeux, sur des leviers et sur des talents différents à chaque étape de  développement d’une jeune entreprise. Les outils et les moyens, certes perfectibles, existent.  Au regard de tous les partenaires et acteurs du financement des jeunes entreprises, c’est la qualité et la complémentarité d’une équipe qui reste le premier critère de soutien. Au-delà des outils, des moyens, la création et le développement d’une entreprise reste une aventure… humaine !

Congo-Brazzaville: décollage dans le brouillard pour le secteur aérien


Depuis son lancement en septembre 2011, la nouvelle compagnie aérienne Equatorial Congo airlines ne cesse de susciter des interrogations quant à sa viabilité dans le paysage sinistré du secteur aérien du Congo-Brazzaville.

Ecair vient de se doter d’un deuxième Boeing 737-300 avec option d’un troisième appareil de même type cette année. By EI AMD
(SlateAFRIQUE) La nomination, le 30 novembre dernier, en conseil des ministres, de Fatima Beyina Moussa en qualité de directrice générale est la seule indication qui consacre Equatorial Congo airlines (Ecair) comme une entreprise relevant du portefeuille de l’État.
Un énième pavillon national pour le Congo-Brazzaville qui possède déjà deux compagnies aériennesLina Congo etAir Congo, en quasi faillite et dont les salariés impayés depuis des lustres attendent d’être fixés sur leur sort.
Avec un capital social non communiqué, Ecair a bénéficié pour son décollage de l’expertise du bureau d’études allemand Lufthansa Consulting qui gère les aéroports deBrazzaville, Ollombo et Pointe-Noire à travers Aerco.
La société suisse Privat’Air l’assiste dans la maintenance de son Boeing 737 de 120 places. Dans son ambition de concurrencer les compagnies sous régionales telles que Camair Co, Gabon Airlines ou Rwandair, Ecair vient de se doter d’un deuxième Boeing 737-300 avec option d’un troisième appareil de même type cette année.

Luttes intestines

Une même ambition de couvrir le ciel sous régional avait été annoncée par le gouvernement congolais lors de la création d’Air Congo en 2007. Dotée d’un capital de FCFA 10 millions et de deux avions chinois Ma60, cette entreprise avait pour partenaire le groupe sud-africain Allegiance Air qui avait fini par se désengager deux ans plus tard, «tant la politique du gouvernement n’est pas lisible dans l’aérien», indique un syndicaliste du secteur.
Preuve de ce brouillard, la tentative gouvernementale de relancer Air Congo. En effet, un mois avant l’envol d’Ecair, le ministre des Transports et de l’aviation civile, Isidore Mvouba, avait signé avec Xu Bo, vice président de la société chinoise d’import-export en matière aéronautique, Avic International, un accord de maintenance pour les appareils cloués au sol d’Air Congo.
Il prévoyait, pour cette année, la dotation d’un nouvel aéronef pour cette entreprise, mais qui n’a pas été suivie d’effet.
Selon un fonctionnaire de ce ministère, «cette situation est révélatrice des luttes internes au sein du gouvernement pour la gestion des droits de trafic aérien».

Liste noire

Créée en 1965, Lina Congo a toujours été l’instrument officiel dans tous les accords aériens signés avec les pays tiers et la détentrice de ces droits de trafic. Avant de récupérer totalement les droits de trafic sur le Congo cédés à Air Afrique disparue en 2002, Lina Congo gérait déjà le flux sur Luanda, Libreville, Cotonou et Douala.
«Le contrôle de ces droits de trafic dont les montants ne sont connus que de quelques initiés, explique le commis de l’État, est à la base de la liquidation de Lina Congo et à l’origine des créations de ces nouvelles sociétés aériennes».
Ancien représentant de Lina Congo au Gabon, Serge Albert Nkoua affirme qu’au Congo:
«l’État se confond très souvent avec des personnes physiques qui s’identifient à lui, les calendriers cachés de ces dernières causent fréquemment du tord au pays tout entier».
Outre ces trois entreprises toujours dans le giron de l’État, puisqu’aucune n’est officiellement liquidée, le Congo compte «une dizaine» de sociétés aériennes dont aucune ne peut survoler de l’Europe pour cause d’inscription sur «la liste noire» de la Commission européenne.
Selon un contrôleur aérien à l’aéroport de Maya Maya à Brazzaville, «ce n’est pas parce que votre business plan a été réalisé par un consultant international que vous abandonnez dès que les premières recettes rentrent en caisse que les Européens vous autoriseront le survol de leur espace. Tous les acteurs du secteur savent qu’avec des fonds de démarrage incertains et un manque criant de trésorerie, ces entreprises jouent en permanence au yo-yo avec la vie des passagers».

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