jeudi 23 février 2012

Pétrole : le Brent à 124 dollars jeudi midi.


(CercleFinance.com) - Les tensions géopolitiques restent vives autour du Moyen-Orient en général et de l'Iran en particulier, alors que le premier concentre environ 30% de la production mondiale de pétrole et le second 5%, selon le BP Statiscal Yearbook. Le contrat sur le baril de Brent de Mer du Nord de prochaine livraison progressait sensiblement de 1,1% ce midi à 124 dollars, le WTI américain le suivant à distance (+ 0,1%) à 106,4 dollars.


“L'once d'or et le baril de Brent profitent des incertitudes sur la croissance mondiale et des diverses tensions existantes (crise de la dette européenne, tensions iraniennes, etc.)”, commentait ce matin le bureau d'études parisien NFinance. 

En effet, on a appris dans la matinée que selon la Commission européenne, l'économie de la zone euro devrait se contracter de 0,3% en 2012, traduisant une 'légère récession'. La nouvelle estimation de la Commission est inférieure de 0,8 point de pourcentage à sa précédente évaluation du mois de novembre, qui laissait entrevoir une croissance de 0,5% cette année.

Pour mémoire, la dernière livraison du “World Economic Outlook” du FMI, publiée le 24 janvier, table sur une récession de 0,5% dans l'union monétaire européenne, contre + 1,1% de croissance selon la prévision antérieure datant de septembre.

Le 22 février dernier, le bureau d'études Goldman Sachs confirmait sa prévision d'un baril de Brent à 127,50 dollars d'ici 12 mois. Nous n'en sommes déjà plus très loin. 

'Notre prévision pourrait cependant être dépassée”, indiquait alors la note de recherche : “les stocks mondiaux de pétrole ne se reconstituent pas alors même que la production de l'Arabie saoudite atteint un sommet de 30 ans et que l'offre libyenne revient sur le marché'. 

En clair, la fameuse capacité de production excédentaire de l'OPEP semble atteindre ses limites face à la voracité de la demande 'alors même la reprise économique mondiale semble repartir d'un meilleur pied', indique la note de recherche. 

Du côté du WTI, la banque d'affaires rappelle que l'oléoduc américain Seaway devrait permettre sous peu de faire transiter 150.000 barils de pétrole/jour depuis le site de stockage (et point de livraison pour les contrats pétroliers du Nymex) de Cushing, dans l'Oklahoma, en direction la côte du golfe du Mexique. Début 2012, ce chiffre serait porté à 400.000 barils/jour. 

Les stocks qui s'accumulent à Cushing, en provenance notamment du Canada, pourront ainsi être plus facilement acheminés vers la région des Etats-Unis où se concentrent les raffineries.

Les 'surstocks' de Cushing devraient alors cesser de peser sur les cours du 'future' pétrolier de référence américain. Selon Goldman Sachs, cela devrait conduire le prix du WTI à se rapprocher de celui du Brent. D'ici six mois, selon les analystes, l'écart entre le prix du Brent et celui du WTI devrait revenir à 5 dollars, contre près de 18 dollars actuellement. 

Toujours du côté américain, l'Energy Information Agency (EIA) fédérale fera cet après-midi état des stocks de pétrole et de produits raffinés US au titre de la semaine dernière, avec un jour de délai par rapport au calendrier habituel en raison du “Presidents Day” qui, lundi, était férié.

Les réserves commerciales de brut étaient revenues sur les 339 millions de barils la semaine dernière, alors que le consensus les attendait à l'inverse en hausse au-delà de 341 millions d'unités. Le niveau actuel est cependant l'un des plus élevés depuis fin octobre.

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