jeudi 22 août 2013

Le Conseil national du crédit, tenu le 17 juillet à Brazzaville, a rendu publiques les statistiques qui attestent de la bonne santé du secteur.

Au titre du premier trimestre 2013, les spécialistes ont noté un gain de 1928,7 milliards de FCFA, constitués à 86% des dépôts à vue. Les crédits bruts à la clientèle, pour leur part, ont connu un rebond significatif de 39,1% pendant la même période, chiffrés à 879,7 milliards de FCFA.

Par ailleurs, le Conseil national du crédit (CNC) s’est réjoui de l’amélioration de la situation financière et prudentielle des banques congolaises. Il a reconnu que les fonds propres de l’ensemble des banques congolaises sont conformes aux dispositions règlementaires. De même, le CNC a relevé que les normes prudentielles édictées par la Commission bancaire ont été honorées par la plupart des établissements de crédit. Peu avant les assises à Brazzaville, le Comité monétaire et financier national s’est réuni sous la direction du ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, Gilbert Ondongo, en présence du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Béac), Lucas Abaga Nchama.
Le comité monétaire a épinglé la consolidation de l’économie congolaise dans le secteur hors pétrole. Pour l’année 2013, selon les données de la Béac, le Congo attend un sursaut de croissance pouvant atteindre
5,3%, au lieu de 3,6% attendu, contre 3,4% en 2012. Le Comité monétaire note tout de même une inflation encore au dessus de la norme communautaire maximale qui s’établit à 3%.

Au plan international, les deux réunions ont souligné une légère amélioration au titre du premier trimestre 2013. Le Fonds monétaire international (FMI) quant à lui, a revu sa prévision de croissance mondiale à la baisse jusqu’à 3,1% en 2013, au lieu de 3,5% initialement prévu. Cependant, ont conclu les deux réunions,
les contre-performances des pays de la zone euro vont continuer à peser sur l’activité économique mondiale.

Firmin Oyé in les depêches debrazzaville N°1785

4 défis à relever pour faire décoller l’E banking

4 défis à relever pour faire décoller l’e banking au Congo?

Les Pratiques bancaires traditionnelles ont subi des changements importants avec le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). A l’ère des technologies des TIC, l’industrie financière voit sa taille se remodeler sous l’impulsion des banques.  Ces dernières proposent de plus en plus de services accessibles grâces à des assistants numériques. Ces services, qui sont extrêmement pratiques pour les clients, ont donné naissance au concept d’E banking ou m banking. Comme le souligne  dans son article «Challenges of Electronic Banking», les Services bancaires liés aux TIC posent d’importants défis aux institutions financières. Ces services bancaires imposent la maîtrise de certains risques pour les banques et les clients qui choisissent de les utiliser.

Les risques  liés à la réglementation et aux autres aspects juridiques

L’un des premiers défis a surmonter est celui de la maîtrise des règlements et des aspects juridiques liés a l’environnement mondial des affaires. Les TIC permettent aux banques et à leurs clients de faire des affaires partout dans le monde. Ceci augmente considérablement la base de clients potentiels de la Banque. Néanmoins, selon Andrea Schaechter, l'approche globale de services bancaires que permet  l’e-banking rend extrêmement difficile l’application des lois de finances par les autorités réglementaires. En outre, les règlements diffèrent d’une nation à une autre. Les banques ne maîtrisent pas toujours les lois financières de tous les pays dans lesquels elles ont des affaires. Schaechter affirme que ce manque de compétence les expose , ainsi que leurs clients, à la violation du droit et donc aux poursuites judiciaires.

Les risques  liés à la Fracture numérique et financière

L’écart entre les banques dans la capacité d’acquisition et de financement des équipements nécessaires à l’application de l’E banking constitue également un enjeu majeur à relever pour le développement des banques dans le contexte actuel. Ce qui biaise la compétitivité en terme d’accessibilité au marché. Rupa Rege Nitsure, auteur de "E-banking : Challenges and Opportunities», affirme qu'une fracture numérique existe entre banques –en termes plus simples, il n’est pas donné à toutes les banques d’avoir accès au matériel et logiciel nécessaire à la pratique de l’e-banking. Une étude menée par Jiaquin Yang de Georgia College and State University des Etats Unis d’Amérique a montré que ce problème peut être lié à la taille et au soutien financier apporté aux banques. Les Petites banques ne peuvent généralement pas utiliser l’e-banking, parce que l’adoption de ce concept ne sera pas assez rentable pour elles. Pour rendre l’utilisation d’Internet plus  équitable dans le domaine bancaire, toutes les banques devraient bénéficier d’une infrastructure qui pourraient contribuer à éliminer cette fracture.

Les risques  liés à la Sécurité

Dans la mesure où la banque devient accessible à tout individu en tout temps et en tout lieu à la faveur d’assistants numériques, l’exposition au risque de piratage de données s’accentue. L’E-banking augmente la commodité, mais comme le souligne Schaechter, il ouvre également aux banques les questions de sécurité. Par exemple, un criminel pourrait pirater le serveur de la Banque afin d'en acquérir les données privées. De même, un disfonctionnement  de logiciel pourrait conduire la Banque, de manière involontaire, à divulguer des données confidentielles aux personnes non habiletées. La technologie n'étant pas statique, les banques qui utilisent les TIC doivent constamment mettre à jour leurs logiciels et matériel pour s'assurer de compatibilité et de la maîtrise des systèmes de sécurité. Cela peut s’avérer coûteux au fil du temps.

Les risques  liés à la Réputation

Schaechter affirme que des problèmes tels que la gouvernance et la sécurité sont susceptibles de nuire à la crédibilité des banques vis à vis des clients. En outre, plus une banque s'appuie sur les services bancaires liés aux TIC, plus elle peut acquérir un sens impersonnel. Ces deux problèmes peuvent empêcher les clients de choisir une banque qui s'appuie sur l'e-banking, peu importe ce que la pratique de l’e banking peut apporter.

mardi 20 août 2013

La banque congolaise, un partenaire en plus?

Dans la zone CEMAC en général, et en République du Congo en particulier, il est fait obligation à tout agent économique « situé dans une localité dotée d’au moins un établissement de crédit ou d’un service de chèques postaux, ou d‘un établissement agrée qui émets des moyens de paiement » d’effectuer ses paiements de plus de 500 000MXAF par moyen de paiement scriptural. On considère comme moyen de paiement  tous les instruments permettant à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique. On peut citer notamment les chèques, la lettre de change, le billet à ordre, le virement, le prélèvement, la carte de paiement, la monnaie électronique. Cette loi donne droit à toute personne physique ou morale domiciliée dans un état membre de la CEMAC et dépourvue d’un compte de dépôt, à l’ouverture d’un tel compte dans un établissement assujetti de son choix. Dans un pays faiblement bancarisé comme le Congo et où la pratique bancaire tend à se démocratiser, on est en droit de se poser la question de savoir quels sont les Avantages et les inconvénients de posséder un compte de dépôt dans une banque.

Les Avantages :

L'ouverture d'un compte courant permet de bénéficier de nombreux services traditionnellement offerts par les banques .

·         Sécurisation des fonds.
Il n’y a pas de meilleurs endroit pour sécuriser ses fonds que de les déposer en banque. Et pourtant, tout le monde s’est, un jour ou l’autre, posé la question : « si ma banque fait faillite demain, est-ce que je risque de perdre mon argent ? ». En quoi une banque peut elles garantir les dépôts de ses clients ? d’abord il y va de sa survie. Les banques, particulièrement les banques de dépôts ( traditionnelles) ne peuvent fonctionner sans les dépôts des clients. C’est le principe de transformation de ces dépôts en crédit qui crée la richesse des banques. Au regard de l’importance de cette activité pour la sécurité économique et financières des nations, les états sont fortement engagés à protéger les dépôts des clients. Les dispositifs de Bâle  répondent à cette préoccupation.

  • Location de coffre fort :
Les banque proposent généralement un services de location de coffres fort pour protégez les biens et documents de valeur. La durée du contrat dépend des besoins du client qui détient l'exemplaire unique de la clé du coffre.

·         Crédits et autres concours bancaires comme les engagements par signature ( caution crédoc, …)
Les clients ayant des besoins de liquidité pour satisfaire leur besoin de consommation ou d’investissement peuvent bénéficier des concours bancaires sous forme d’emprut. Le crédit est le concours traditionnellement obtenu de la banque. Il s’agit  de sommes prêtées en tenant compte de la crédibilité et de la solvabilité du bénéficiaire. Les banques utilisent les dépôts des clients en surplus de liquidité en les prêtant à ceux qui sont en besoin de liquidité. En le faisant, elles doivent se couvrir contre le risque de non remboursement. La prise de ce risque est rémunéré par un taux d’intérêt appliqué au prêt. Ce taux sera d’autant plus élevé que le risque encouru est grand. Les banques congolaises sont considérées comme frileuses parce que les clients ne présentent généralement pas de garanties suffisantes pour couvrir ce risque. Les clients peuvent également bénéficier de la caution des banques pour accéder à certaines activités.

·        Et vous bénéficiez de services innovants :
Les banques proposent de plus en plus des services innovants en utilisant les technologies de l’information et de la communication. Ces innovations ont permis le développement du concept bancaire nouveaux à savoir : e banking, m banking…Les banques proposent ainsi des alertes sms/emails gratuites et personnalisables, pour par exemple vous prévenir de l'arrivée d'un virement ou que votre solde passe en-dessous d'une limite que vous vous serez fixée. D’autres proposent un site mobile pour gérer votre compte depuis votre téléphone portable ainsi qu'une application iPhone/iPad et Android.

Ces services innovant sont d’autant plus important qu’ils peuvent permettre aux clients d’accéder à leurs comptes bancaires et d’y réaliser des opération en tout temps et en tout lieu. Le développement de ce services peut être un bon levier pour résoudre le problème de la bancarisation au Congo.

Services financiers

·         Un compte bancaire peut aussi vous fournir l'accès aux autres services financiers. Par exemple, vous pouvez obtenir l'accès à des dépassement (débit), des cartes de crédit et de paiement des factures en ligne. Le compte épargne est rémunéré. Vous pouvez également accéder au réseau de la Banque de succursales et de guichets automatiques.

Les inconvénients

Taux d'intérêt
Les taux d'intérêt des banques traditionnelles par rapport aux micro finance peuvent être plus attrayants. Cependant, les banques traditionnelles ont une grande quantité de frais généraux. Elles ne peuvent généralement pas se permettre de vous donner autant d'intérêt sur vos dépôts.

Frais
Un des inconvénients potentiels de l'utilisation d'une banque traditionnelle est la quantité de frais à supporter. Par exemple, lorsque vous avez un compte courant auprès d'une banque, vous pourriez être facturés si le solde de votre compte est inférieure à un certain montant ou si vous n'utilisez pas votre compte. Vous pouvez également être facturé des frais d'insuffisance de fonds lorsque vous émettez un chèque sans provision. Quoi que cela puisse paraître, sachez qu’aucun service bancaire n’est gratuit.



Conclusion

Mieux que la thésaurisation le compte banque bancaire permet de se prémunir des pertes de fonds et d’accéder au financement pour la  réalisation de ses projets. Le concept d’E banking et de M banking est une alternative pour les populations situées dans les localités ne disposant pas d’institutions de crédit.

vendredi 9 août 2013

La mobile Banking contre la sous bancarisation du Congo

Alors que d’autres pays réalisent un taux de bancarisation autour de 90% , le Congo affiche un taux de bancarisation très faible avoisinant les 7%. Face au développement exponentiel du marché, l’enjeu majeur pour le système bancaire africain en générale et celui du Congo Brazzaville en particulier demeure  le relèvement du le taux de bancarisation au Congo. Une solution qui peut être trouvée dans l’application de services multicanal notamment à travers la mobile banking.

L'application des technologies et des systèmes d'information dans le secteur bancaire connaît un succès considérable à travers le monde. Les progrès technologiques ont remodelé la taille et la nature de l'industrie financière tirée par les banques. Ce qui permet à ces dernières de s'étendre au-delà du concept de banque traditionnelle. Les Services bancaires par Internet, l’E banking et la M banking constituent des modèles économiques qui caractérisent actuellement le secteur bancaire. Le concept de Mobile banking (M Banking) implique l'accès et la fourniture de services financiers et bancaires, par le biais de périphériques mobiles.

Le mobile banking est l’utilisation du téléphone portable (« mobile phone ») pour fournir des services financiers qui peuvent être des transactions financières et des échanges d’informations entre le client et l’institution financière.

 Histoire de la Mobile Banking
- Selon Tomi T. Ahonen et Joe Barrett dans le livre "Services pour UMTS : création Killer Applications en 3 G, « Les premiers services de mobile banking ont été offerts dès 1997, quand les banques ont envoyé des SMS d'alerte informant les clients sur des opérations réalisées dans leurs comptes.


Appareils compatibles
selon Jayaram Kondabagil dans le livre "Risque en électronique bancaire : Concepts et meilleures pratiques de gestion," Les fonctionnalités et services offerts par la M banking sont accessibles grâce à des assistants numériques personnels (ANP), téléavertisseurs, téléphones cellulaires et autres dispositifs semblables.
Dans un pays à faible taux de bancarisation comme le Congo, ce concept est basé sur l’idée que les banques utilisent un moyen de communication, le téléphone portable, qui s’est très fortement répandu ces dernières années. La forte pénétration de la téléphonie cellulaire fait de cet outil technologique un véhicule particulièrement intéressant pour atteindre une population et des zones géographiques n’ayant pas ou peu accès à des services financiers de base, mais où l’usage de la téléphonie mobile est maintenant très répandu.
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Services offerts
- Selon Zheng Pei et Lionel M. Ni dans le livre "Smart Phone et prochaine génération Mobile Computing", la M Banking offre  une multitude de services bancaires traditionnels. Selon les auteurs, la M Banking permet l'accès au services transactionnels et fourni des détails sur les opérations réalisées. La pratique actuelle au Congo permet au banques de proposer environ 12 services à savoir : transfert de fond ; retrait, virement compte à compte ; remboursement d’échéance ; paiement marchand ; règlement de facture ; recharge mobile ; consultation de compte ; services d’alerte à l'initiative du client ; notifications à l'initiative de la banque.

Avantages
- La M. Banking fournit des services bancaires à des endroits inaccessibles (montagneuses et éloignées). Il fournit des services financiers à ses clients, leur offrant la possibilité d'accéder à leur compte bancaire de n'importe où à travers le monde.
Selon Michael J. O'Farrell, John R. Levine et Jostein Algroy dans le livre "Internet Mobile pour les nuls", les services de M banking sont plus sûr que les services bancaires par Internet, avec moins de fraudes signalées. L’Accès aux comptes bancaires mobiles requiert un code PIN (personal identification number) et un mot de passe sécurisé chaque fois qu'un utilisateur souhaite se connecter. Toutes les informations envoyées et reçues par un téléphone portable sont protégées.

Limites
-  Les services offerts par la M Banking présentent certaines limites par rapport à d'autres types de systèmes bancaires, tels que les services bancaires par Internet. Les appareils mobiles sont limitées dans la  vitesse de traitement, la taille d'écran et l’autonomie.
La M. Banking, comme les autres types de systèmes bancaires traditionnels et en ligne, sont sensibles aux atteintes à la sécurité. Certaines banques limitent les services bancaires mobiles à la demandes de solde, les alertes de transaction. L’enjeu actuel consiste à limiter la vulnérabilité du système de sécurité et de protéger les données financières sensibles en vu de les empêcher de tomber entre de mauvaises mains.

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