mercredi 14 novembre 2012

La Banque Crédit du Congo envisage d'augmenter le taux de bancarisation et développer les PME.

À la tête de la Banque Crédit du Congo, filiale du Groupe Attijariwafa bank, le directeur général qui a conduit la délégation congolaise a livré aux Dépêches de Brazzaville ses intentions quant à l’intérêt du forum « Afrique Développement ». Pour la République du Congo, il évoque les stratégies envisagées pour augmenter le taux de bancarisation et développer les PME.

Quelles sont les réelles motivations de votre groupe en réunissant les opérateurs économiques et décideurs
africains autour d’un forum ?
Mohamed Mejbar :
Notre groupe est avant tout africain et se fixe une ambition de devenir une référence au plan continental dans le domaine bancaire. Ce forum se situe dans le cadre de développement des échanges entre pays africains et particulièrement dans les pays où nous sommes déjà présents.
Au regard des faibles résultats produits par les différents ministères au niveau africain, il n’est pas normal que notre continent continue de dépendre entièrement de l’extérieur alors que nos différents pays regorgent autant de ressources aussi bien naturelles qu’humaines. C’est dire qu’il est aujourd’hui nécessaire de se mettre ensemble pour développer des synergies et valoriser nos importantes ressources. D’où l’intérêt de ce forum qui consiste à mettre ensemble les opérateurs africains afin de leur donner la possibilité de développer les différents échanges entre eux.


Qu’est-ce qui justifie le choix du thème de ce 2e forum, à savoir « quels leviers pour accélérer la coopération Sud-Sud » ?
M.M :
La coopération Sud-Sud est d’une importance majeure dans le paysage économique international actuel. Tout le monde s’accorde à dire que le niveau très bas de développement entre les différents pays du Sud est l’une des sources des différents problèmes économiques que rencontre le continent africain. C’est dire que le moment est venu de valoriser nos ressources communes qui sont en quelque sorte perdues dans la nature pour une meilleure utilisation et pour l’intérêt des africains. L’échange entre les pays du Sud est à mon avis une des conditions sine-qua-non pour le développement de nos pays. Nous n’allons pas nous développer en dépendant entièrement des autres continents, il nous faut avant tout nous développer en interne d’abord pour valoriser et transformer partiellement ou totalement ces matières et valoriser davantage ces matières premières dont les prix de vente actuels sont très dérisoires par rapport à la vente de sa valeur réelle.

Vous êtes en interface entre les acteurs économiques et les décideurs publics. Ne pensez-vous pas que le rôle joué par votre groupe serait dévolu aux acteurs politiques du continent ?
MM :
Le rôle de la banque est un rôle central au niveau du développement économique. Le groupe Attijariwafa bank qui se veut citoyenne à l’esprit la dimension africaine qui est très présente dans sa démarche de tous les jours. C’est d’ailleurs dans ce cadre que s’organise ce forum qui a récompensé les opérateurs qui s’illustrent dans le développement de leurs activités. C’est un encouragement de notre part afin que les entreprises exercent non seulement dans une dimension nationale, mais plutôt sous région et africaine.

Comment votre groupe entend s’investir pour accompagner les opérateurs économiques congolais qui manquent des moyens nécessaires pour le développement de leurs activités ?
MM :
En République du Congo nous accompagnons les opérateurs économiques de deux manières.
En premier lieu, nous avons ciblé les clients particuliers avec pour objectif de participer à l’augmentation et l’amélioration du taux de bancarisation du Congo qui se situe aujourd’hui autour de 5%. Pour stimuler cette bancarisation nous nous déployons pour terminer cette année avec 19 agences à travers l’ensemble du territoire contre à peine quatre agences lorsque nous prenons les actifs de Crédit du Congo, il y a trois ans. Le deuxième volet pour lequel nous voulons participer au développement économique et social du Congo est l’octroi des crédits aux entreprises, particulièrement à la petite et moyenne entreprise (PME). Nous avons amorcé un virage stratégique important et nous voulons développer considérablement le marché de la petite et moyenne entreprise. Nous voulons dupliquer les solutions de financement que dispose le Maroc pour les mettre rapidement en oeuvre dans les pays où
nous sommes présents, notamment au Congo. Nous lançons, avant la fin de l’année, un nouveau produit dédié aux PME pour le financement exclusif des cycles de fonctionnement. L’année prochaine verra le lancement d’un autre produit axé au financement de l’investissement de la petite entreprise.

2,37 milliards FCFA pour les acteurs non étatiques

L’appel européen à propositions ouvert aux acteurs non étatiques pour une dotation totale de 3 420 000 euros, soit 2,37 milliards FCFA, se clôture le 12 décembre 2012.

Les acteurs non étatiques congolais doivent être dûment enregistrés depuis au moins deux ans pour pouvoir soumissionner et pourront demander entre 400 000 euros et 1,2 million d’euros. Les fonds devront servir à financer des projets d’une durée comprise entre 3 et 5 ans visant à lutter contre la
pauvreté dans le contexte du développement durable, à l’exception des projets liés à l’éducation
de base et à la santé. Les projets attendus doivent porter sur l’environnement, la production agricole, la lutte contre le VIH/sida, les nouvelles technologies et les médias, les femmes, les enfants et autres personnes dites « vulnérables » telles que les personnes souffrant de handicap, les jeunes désoeuvrés, les populations autochtones, etc.

Une session d’information sur cet appel à propositions sera organisée à l’Institut français du Congo le 15 novembre prochain à 9 h. Pour en savoir plus : http://eeas.europa.eu/delegations/ congo/index_fr.htm

Le manque de garantie freine l'accès au financement des entreprises dans la zone CEMAC

La journée porte ouverte sur « le financement des investissements en Afrique et le mécanisme de la garantie sur le marché des capitaux » a débuté le 6 novembre à Libreville. Le but est de montrer que les entreprises installées dans les pays de la zone de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac) se voient refuser les crédits par manque d’outil de garantie solide malgré une situation de surliquidité.

Selon l’ancien directeur Afrique du Fonds monétaire international, Abdoulaye Bio-Tchané,
« la zone Cémac se caractérise par une importante liquidité au niveau des banques commerciales avec un taux d’épargne estimé à 25,7% l’un des plus élevés d’Afrique. » Et d’ajouter : « La Cémac, c’est aussi un faible nombre de fonds de garantie caractérisé par une faible capitalisation ». Pour Abdoulaye Bio-Tchané, si les particuliers se voient refuser des prêts d’affaires ou s’abstiennent d’en demander, c’est en raison de « l’insuffisance de garanties à fournir aux banques ».

S’appuyant sur les indicateurs macroéconomiques, Abdoulaye Bio-Tchané a montré que « le volume des emprunts obligataires en zone Cemac s’élève à 278 milliards entre 2007 et 2011, alors qu’ils étaient de l’ordre de 698 milliardsdans la zone de l’Afrique de l’Ouest dans la même période »
. Pour lui, ce dynamisme en Afrique de l’Ouest s’explique par « la présence des mécanismes de garanties offertes aux banques. »

Le directeur général du Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace), Henri-Marie J. Dondra, quant à lui, a exprimé son souhait de voir le Gabon parapher son acte d’adhésion à la suite de la Centrafrique, du Cameroun, du Congo et du Tchad. Pour M. Dondra et Abdoulaye Bio-Tchané, l’intérêt pour le Gabon d’appartenir à cet organisme correspond aux ambitions économiques des autorités gabonaises. « Si l’ambition des autorités gabonaises est de faire de Libreville le siège de la bourse BVWC, une place financière en Afrique centrale, il leur faut des outils supplémentaires pour renforcer le dynamisme des institutions financières et le Fagace en est un », a déclaré M. Dondra.

la frilosité des investisseurs nationaux africains freine le développement du continent

La Commission des affaires  économiques de l’Union africaine (UA) appelle les hommes d’affaires africains à investir dans les activités à risque pour contribuer au développement du continent.

Organisée à l’initiative de l’Union européenne (UE), la cinquième édition du Forum africain du secteur privé s’est tenue à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ce forum a porté sur le rôle du secteur privé dans la promotion de l’investissement et de l’agro-industrie en Afrique.

Un constat négatif a été fait par Kouassi N’Guettia, qui a déclaré :
« Le secteur privé africain est frileux, les investisseurs privés africains n’investissent pas dans les domaines à grande échelle. »
Lors d’une conférence de presse conjointe avec Lom Aboubacry, le directeur régional de la Commission des affaires économiques, Kouassi N’Guettia a déploré l’absence des investisseurs privés dans les
« activités à risque ». Selon lui, les investisseurs privés africains « se contentent de la périphérie », citant des activités comme la boulangerie ou la coiffure. « Ils refusent d’investir dans les activités à risque ; or le secteur privé doit prendre des risques », a-t-il dit, invitant les hommes d’affaires africains à s’approprier de ces domaines.

Dans une vision commune, les conférenciers ont appelé de leurs voeux l’industrialisation des produits africains.

Ce cinquième forum avait pour objectif de répondre à une problématique majeure de ce siècle, à savoir que désormais, le secteur privé doit jouer son rôle pour oeuvrer au développement des États africains. Kouassi N’Guettia a exhorté les pays membres de l’UA à
« impliquer davantage le secteur privé dans leurs programmes nationaux de développement ». Il a annoncé que « des recommandations ont été prises et seront transmises aux organes dirigeants de l’UA », faisant allusion au rapport final adopté au terme du forum né de la volonté des chefs d’États africains à Abuja (Nigeria) en 2005.

Les acquis du forum sont capitalisés sous le vocable de « solidarité africaine » en vue de
« penser des mécanismes pour développer l’Afrique ».

lundi 12 novembre 2012

Le budget participatif bientôt expérimenté à Kinshasa et au Katanga


Concrètement, il s’agit d’un processus visant progressivement à une meilleure participation des populations rurales et urbaines à la gestion des budgets locaux. Globalement, l’objectif visé est d’arriver à mieux les impliquer à la chose publique pour combler le déficit de gouvernance en RDC. En effet, au Sud- Kivu, elles ont été carrément associées à l’élaboration et aux votes des différents budgets locaux confectionnés dans le cadre de l’exercice 2012. Parmi les parties prenantes à la gestion des lois financières provinciales, il y a entre autres le gouvernement provincial, les entités territoriales décentralisées, la société civile, le secteur public et privé. Tirant les leçons des succès antérieurs enregistrés lors du déclenchement de ce projet au Sud-Kivu, il est question à présent d’étendre l’expérience sur d’autres provinces importantes du pays dans le but de répondre aussi aux préoccupations sociales similaires. En outre, le choix est porté sur la ville-province de Kinshasa et le Katanga, deux des trois premières provinces génératrices des recettes de l’État.

Mais comment les choses se passent sur le terrain?

Dans la commune ciblée, l’exécutif communal présente son budget aux parties prenantes, plus particulièrement la part réservée à l’investissement local. Des concertations permettent alors à la population de se choisir des projets prioritaires et ensuite, elle est en mesure d’assurer le contrôle de son exécution ainsi que de tous les autres projets prioritaires adoptés de manière inclusive.
Au Sud-Kivu, il y a eu plusieurs effets récoltés sur le terrain dont la promotion du civisme fiscal et de la transparence. Ce genre de projet participe aussi à renforcer le dialogue entre la population, les acteurs locaux publics et privés ainsi que les autorités locales. Ce projet renforce l’esprit de confiance mutuelle et la paix sociale dans cette partie meurtrie du pays. Parmi les communes ciblées, il y a Kadutu, Ibanda et Bagira ainsi quelques chefferies dont Ngweshe, Wamuzimu, Kabare, Luhwinja et Bafuliro ; toutes dans la province du Sud-Kivu.

Les depêches de Brazzaville

Vers une politique des visas plus souple pour doper la croissance de l'UNION EUROPÉENNE

Dans une communication stratégique adoptée le 7 novembre, la Commission européenne a examiné comment la mise en oeuvre et l’amélioration de la politique commune des visas pourraient contribuer à la croissance dans l’Union européenne (UE), en permettant aux ressortissants de pays tiers d’y voyager plus facilement.

Avec 18,8 millions d’emplois en 2011, le secteur du tourisme est l’un des plus grands pourvoyeurs d’emploi dans l’UE et l’un des principaux vecteurs de croissance et de développement économiques.
En 2011, les dépenses des visiteurs étrangers se sont élevées à 330,44 milliards d’euros. Selon des estimations récentes, elles devraient atteindre 427,31 milliards d’euros en 2022, pour 20,4 millions d’emplois.
« Pleinement exploitée, la réglementation actuelle en matière de visas permettrait de faire de l’UE une destination attractive pour un nombre encore plus important de touristes ou ressortissants de pays tiers, tout en contribuant à relancer l’activité économique et la création d’emplois », indique un communiqué de l’UE. « Le fléchissement économique actuel devrait nous inciter à tout faire pour augmenter les flux de touristes vers l’Europe, sans cesser pour autant de
garantir la sécurité à nos frontières »
, a déclaré la commissaire européenne aux affaires intérieures, Cecilia Malmström. Et d’ajouter : « Offrir davantage de possibilités aux voyageurs légitimes qui ne représentent pas de risque pour la sécurité et qui souhaitent visiter l’Europe ne peut que consolider notre position de première destination touristique mondiale, pour le plus grand bénéfice de notre économie. »

Selon les derniers chiffres officiels de l’UE, le nombre de visas délivrés a progressé ces dernières années de manière significative, alors que le taux de refus est resté faible. En 2011, près de 460 000 visas Schengen ont été accordés en Inde, contre 340 000 en 2007 ; 1,026 million en Chine contre 560 000 en 2008 ; et 5,152 millions en Russie contre 3,5 millions en 2007.

L’UE appelle cependant des efforts supplémentaires pour accroître les flux touristiques en provenance des pays qui constituent d’importantes sources potentielles de touristes et où le pouvoir d’achat est en hausse.

De nombreux obstacles pourraient encore être levés, si le code des visas était correctement appliqué par les consulats des États membres. Il convient notamment que ces derniers respectent le délai de quinze jours pour l’octroi d’un rendez-vous et pour la décision relative à une demande de visa, qu’ils veillent à disposer des formulaires de demande dans les langues du pays d’accueil et qu’ils examinent la possibilité d’accorder des visas à entrées multiples, rappelle la commission dans son communiqué.
L’UE n’exclut pas, à long terme, de modifier la réglementation actuelle en proposant notamment
« de rationaliser et de raccourcir les démarches […] ; de clarifier la définition du consulat compétent pour traiter les demandes ; de simplifier les formulaires de demande et les exigences en matière de pièces justificatives ; d’améliorer l’organisation et la coopération consulaires ; d’améliorer la coopération locale au titre de Schengen afin d’en accroître l’efficacité. »

Les évolutions technologiques devraient également être prises en compte. À ce titre, la Commission européenne présentera prochainement des propositions législatives sur les « frontières intelligentes », destinées à faciliter les flux de voyageurs aux frontières extérieures de l’UE.

La fuite des capitaux, un obstacle majeur à la mobilisation des ressources domestiques

Ameth Saloum Ndiaye, chercheur en économie à l’université de Dakar, au Sénégal, exhorte les dirigeants africains à évaluer les répercussions financières causées par la fuite des capitaux en Afrique.

La déclaration d’Ameth Saloum Ndiaye intervient au moment où la Banque africaine de développement (BAD) affirme, dans un récent rapport intitulé
« Perspectives économiques en Afrique », que la fuite des capitaux a privé l’Afrique de plus de 700 milliards de dollars (soit près de 350 000 milliards FCFA) au cours de la décennie écoulée.

En marge de la septième Conférence économique africaine, qui vient de se tenir à Kigali (Rwanda), Ameth Saloum Ndiaye a déclaré :
« Dans la plupart des cas, la fuite des capitaux sur le continent africain est opérée par les acteurs privés en raison d’une incertitude macroéconomique ». Pour le
Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), l’ampleur de la fuite des capitaux est telle qu’elle constitue un obstacle majeur à la mobilisation des ressources domestiques pour le développement national tout en constituant une entrave à la croissance économique à long terme.

L’économiste souligne la responsabilité des pouvoirs publics dans un contexte de mauvaise gouvernance et de mauvaise qualité des institutions, notant que cette fuite réduit les ressources qui auraient pu être investies dans la création de richesses dans les pays d’origine.

En outre, ce phénomène exerce une certaine pression sur le taux de change en augmentant la demande de devises étrangères pour la canalisation de la richesse à l’étranger.

La crise économique et financière mondiale marque un malaise général qui risque d’affecter l’Afrique si aucune action n’est entreprise pour parer à d’éventuels effets négatifs liés à l’instabilité macro économique à travers le continent. Les hypothèses des experts économistes prouvent que le phénomène de la fuite des capitaux provient du transfert vers l’extérieur d’une partie de l’épargne privée domestique et la persistance de cette situation contribue à une baisse de l’épargne sur le continent.
« Seuls les outils de politiques économiques nationales [en Afrique] pourront inverser la tendance […] C’est cela qui pourra améliorer la qualité de vie des populations » , estime Ameth Saloum Ndiaye.

Mais le paradoxe réside dans les difficultés du système bancaire dans la plupart des pays africains où les crises monétaires semblent avoir engendré des coûts économiques et sociaux très importants. Toujours est-il que la dette extérieure et l’aide étrangère visant à contribuer au financement de l’investissement domestique sont parfois utilisées à des fins de financement de l’investissement, dans des situations où le phénomène de la fuite des capitaux persiste.

Pour résumer, l’appel des experts économistes vise à interpeller les pays africains à veiller à ce que la
fuite des capitaux n’entraîne pas une baisse de l’investissement domestique et de la croissance économique.

Les depêches de Brazzaville.

vendredi 9 novembre 2012

143,5 milliards FCFA de bénéfice net pour la CNSS

Les travaux se sont déroulés le 7 novembre à Brazzaville, sous la direction de Christian Barros, président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

Cinq grands dossiers étaient à l’ordre du jour de la séance, les deux premiers étant sur l’examen et l’adoption du procès verbal de la session du conseil d’administration du 28 décembre 2011 qui a été adopté avec amendements ; le deuxième sur l’exécution des délibérations et des recommandations de la session du conseil d’administration du 28 décembre 2012. Le conseil a noté avec satisfaction et pris acte de l’exécution par la direction générale des délibérations et recommandations issues de sa session du 28 décembre 2012.

Par ailleurs, les états financiers de la CNSS ont été examinés et adoptés. Ils sont arrêtés au 31 décembre avec un total au bilan de 171,1 milliards FCFA et un résultat net positif de 143,5 milliards FCFA, conséquence de la reprise des provisions constituées au titre de l’année 2010. Les administrateurs ont également examiné le rapport de gestion de l’exercice 2011, dégageant un solde net de trésorerie positif de 2,6 milliards. Au cours de cet exercice, la CNSS a rempli ses engagements en ayant, d’une part, payé l’ensemble des prestations sociales exigibles, couvert le financement de son fonctionnement et des investissements nécessaires.

Les administrateurs ont noté l’amélioration des encaissements des cotisations sociales et pris acte de l’exécution par la direction générale des actions inscrites dans son programme annuel : poursuite de la réforme du système informatique, mise à jour de l’information financière, implantation des nouvelles directions départementales, aménagement des conditions de travail du personnel et poursuite de la réhabilitation des immeubles de rapport.

Concernant les résultats d’exploitation au titre de cet exercice, les administrateurs ont constaté, entre autres, que les branches des prestations familiales et des risques professionnels ont affiché des résultats positifs de 16,7 milliards FCFA et de 3 milliards FCFA. Cependant la branche Pension vieillesse et invalidité-décès a réalisé un résultat négatif. Il y a donc besoin de financement pour la couverture des charges de cette branche à partir des ressources propres de l’ordre de 15,9 milliards FCFA. Le résultat administratif a présenté quant à lui un déficit de couverture des charges de l’ordre de 7,8 milliards FCFA. Le dégel des avoirs de la caisse au titre du dernier trimestre n’a pas été versé dans les délais requis. Les administrateurs ont également examiné l’exécution budgétaire au 30 septembre 2012, arrêtée en ressources et en emplois à 55,2 milliards FCFA : il a été exécuté au 30 septembre à hauteur de 83,33% en ressources et en emplois, soit 46 milliards FCFA.

L’exécution budgétaire au premier semestre 2012 se caractérise par un bon niveau de recouvrement des cotisations, soit 94,30% des prévisions annuelles. Le conseil constate avec regret que durant dix mois consécutifs le dégel des avoirs de la caisse au Trésor public n’a connu aucune réalisation de la part du ministère des Finances. Cette situation entamant déjà dangereusement la trésorerie de l’organisme, il a décidé d’engager des démarches auprès des autorités concernées afin d’obtenir la régularisation du versement du dégel.


Le depêches de Brazzaville

jeudi 8 novembre 2012

Habitats à faible coût! c'est possible au Congo Brazzaville

L’entreprise Mab-Brick se propose de construire des habitats à faible coût

Dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 octobre dernier, un vent violent a soufflé dans le district de Boko, causant la mort d’une personne du troisième âge et faisant beaucoup de dégâts matériels. En effet, plusieurs maisons ont été détruites et près de 205 familles sinistrées et relogées dans des paroisses ou dans des familles d’accueil.

Certes, le Ministère des affaires sociales, les élus et les autorités politico-administratives locales et des individualités ont agi promptement, en apportant des vivres et des articles de première nécessité aux sinistrés, mais on peut douter que la question du relogement de tous les sinistrés soit abordée ou ait trouvé une solution définitive.

Devant cette difficile situation qui risque de perdurer et pour donner à chaque famille un habitat décent, l’entreprise Mab-Brick, spécialisée dans la production de la brique en terre cuite et dans la construction des habitats modernes en milieux rural et urbain, et qui est basée à Mbouono, un quartier de Madibou, le 8
ème arrondissement de Brazzaville, se propose de construire, pour chaque famille sinistrée, un habitat à faible coût. Par exemple, une maison à deux pièces (1 salon + 1 chambre) revient à 1.000.000 F Cfa; les 3 pièces (1 salon + 2 chambres) à 1.600.000 F Cfa; les 4 pièces (1 salon + 3 chambres + 1 salle de bain) à 2.400.000 F Cfa.

Le délai pour une construction est de deux mois maximum, à compter de la date de signature du contrat. Mais, pour réaliser ce
projet et doter le district de Boko d’habitats modernes, la directrice de la société Mab-Brick, Mme Agathe Mabiala, soumet son projet au gouvernement, au Conseil département du Pool et aux institutions internationales. Par ailleurs, elle informe les Congolais
vivant au pays et à l’étranger, les conseils départementaux et municipaux, et les opérateurs économiques qui veulent investir dans les logements sociaux ou agrandir leurs assiettes de recettesn en construisant des petites cités comme cela est très visible sous d’autres cieux, que son entreprise, qui dispose d’une lourde logistique, peut aller partout où elle aura un chantier.

Mme Agathe MABIALA
Directrice de Mab-Brick
Tél.: 06.655.99.86 / 05.578.06.08
E-mail: mabbrique@yahoo.fr

Les YOYO des prix du pétrole brut congolais

Le Nkossa Blend en légère hausse, le Ndjéno mélange et l’Azurit reculent

La réunion de fixation des prix du pétrole brut congolais et de revue du marché international pour le troisième trimestre 2012 a eu lieu, du 15 au 16 octobre 2012, à Pointe-Noire, sous le patronage d’André Raphaël Loemba, ministre des hydrocarbures. Ainsi, les experts de son département ministériel et ceux des sociétés pétrolières présentes au Congo, notamment Total, Eni, Chevron, Murphy, Congorep, Prestoil A.o.g.c, P.a Ressources et S.n.p.c se sont accordés sur les prix de l’ensemble des bruts congolais, pour le troisième trimestre de l’année en cours.


Tous les mois, les entre prises productrices de pétrole au Congo fixent (à postériori) un prix provisoire sur la base des hypothèses des ventes qu’elles ont réalisées. A la fin de chaque trimestre, un tour de table est fait, pour réajuster les chiffres et retenir un prix unique, par rapport au Brent, la qualité du pétrole brut considéré comme la référence.

Ainsi, pour le troisième trimestre 2012, la moyenne des prix fixés des hydrocarbures liquides produits au Congo et arrêtés au cours de cette réunion à Pointe-Noire se présente comme suit:
- 107,563 dollars par baril pour le Djéno mélange; 109,594 dollars par baril pour le Nkossa Blend;
- 105,315 dollars par baril pour l’Azurit.

Ces prix permettent au Congo de déterminer les recettes des redevances pétrolières, les différentes taxes et impôts à percevoir du fait de l’activité des compagnies pétrolières. Les différentiels des prix des différents bruts congolais relevés au cours de cette réunion par les experts, par rapport au Brent daté, sont les suivantes:

- 2,824 dollars par baril pour le Djéno mélange;
- 0,633 dollars par baril pour le Nkossa Blend;
- 4,290 dollars pour l’Azurit.

Il faut noter que le Brent de référence daté a commencé le troisième trimestre 2012 à 95,5 dollars le baril et a clôturé le 31 aout 2012 à 111 dollars le baril, avec un pic plafond de 117,530 dollars le baril.

L’analyse du marché international du pétrole au cours de la période considérée a permis d’épingler quelques évènements, qui ont soutenu les attentes haussières du marché du Brent. Il y a, entre autres: la réserve fédérale américaine et l’intention de la Banque centrale européenne qui ont déclaré vouloir soutenir leurs économies et leurs monnaies et les tensions croissantes au Moyen-Orient (Iran, Syrie, etc.).

Pour le quatrième trimestre 2012, les estimations des experts fixent le prix du baril à une moyenne de 106,5 dollars. Soit une moyenne annuelle de 111 dollars le baril pour toute l’année 2012, sauf évènement majeur imprévu.

La semanien africaine

Amélioration du dispositif de surveillance douanière au Congo Brazzaville

Des rencontres de promotion de ce dispositif, animées par M. Iloky, directeur de la Surveillance douanière et les cadres de labdirection générale des Douanes et des droits indirects, avait pour
but d’expliquer aux pouvoirs publics, aux cadres et agents des douanes, aux usagers et partenaires, l’organisation et le fonctionnement de l’instruction-cadre sur les missions et le dispositif général d’organisation du service de surveillance douanière conformément à la décision n° 20/MFBPP/DGDDI/DSD. Ce, en rapport avec le décret n°2010-565 du 3 août 2010 portant attributions et organisation de la direction générale des Douanes et droits indirects.

Le
Congo est engagé dans un processus des réformes de son administration avec l’appui des institutions internationales. Ce processus a conduit un bon nombre d'innovations parmis lesqueles la mise en place de la direction de la Surveillance douanière qui fait désormais partie des directions centrales de la direction générale des Douanes.

La première mission de la nouvelle structure est d'assurer les contrôles qui ont leur fondement dans le code des douanes Cemac, les traités internationaux et les dispositions législatives ou réglementaires communautaires ou nationales. Le service de surveillance assure le contrôle des voyageurs et de leurs bagages ; le contrôle de la prise en charge des marchandises ; les magasins et aires de dédouanement ; le contrôle des marchandises en mouvement et des moyens de transport.

S'en suivent les missions de soutien qui concourent à la gestion interne de l’administration des douanes et au fonctionnement des autres services.

Une autre innovation concerne les structures hiérarchiques qui comprennent, au niveau du commandement auprès du directeur général des douanes : le directeur de la surveillance douanière, qui a en charge la stratégie et la gestion opérationnelle de tous les services de surveillance du territoire national, et les directeurs départementaux qui assurent la gestion administrative des services de surveillance situés dans leur circonscription. Trois niveaux hiérarchiques propres au service de surveillance sont créés : la division, la subdivision et la brigade de contrôle. Sur les frontières extérieures, le dispositif de surveillance comprend les brigades fixes de contrôle et les brigades de surveillance générale.
« Afin de redonner la fluidité aux opérations douanières, de nombreuses brigades ont disparu. D’autres ont été fusionnées. Le changement d’appellation est aussi marquant. Ces changements ont pour objectif de renforcer la facilitation des opérations de commerce et la sécurisation des recettes », a expliqué M. Iloky.

Selon Stéphane Liotet, expert de l’Union européenne et conseiller du directeur général des Douanes et des droits indirects,
« ces changements visent à limiter la multiplication des contrôles non utiles et à les réserver aux contrôles les plus efficaces. Ce qui permet de constater les infractions et de les sanctionner». La surveillance est un service qui a certes son propre commandement,
mais qui doit être complémentaire des bureaux de dédouanement, a-t-il ajouté.

Dans le nouveau dispositif, le directeur départemental des douanes et des droits indirects a deux adjoints : un adjoint des opérations commerciales qui est le chef du bureau principal, et un adjoint de la surveillance qui est le chef divisionnaire. Cela va créer de nouvelles fonctions et de nouveaux débouchés pour les carrières.

«Nous devons relever le défi en apportant la formation à ce nouveau dispositif »
, a til renchéri. « La réforme est indispensable. Sans réforme, on n’avance pas […]. Notre administration est restée à la traîne parce qu’on a été réfractaires aux réformes. Ces réformes sont l’affaire de tous les agents des douanes qui doivent s’impliquer pour qu’elles réussissent », a conclu M.Iloky.

In les depêches de brazzaville

AIRTEL CONGO lance un service de transfert d'argent par téléphone


La société de téléphonie mobile Airtel Congo a lancé un nouveau produit, «Airtel money» ou «Sap sap ya mbongo» le vendredi 19 octobre 2012, à l’hôtel Olympic Palace, à Brazzaville.

L
e nouveau produit «Airtel money» ou «Sap sap ya mbongo», lancé par la société de téléphonie mobile, Airtel Congo, est un service de transfert d’argent, fait en partenariat avec la B.g.fi Bank. Les deux sociétés ont décidé de développer des services innovateurs de transactions financières par le téléphone portable, à la fois pour la population congolaise non bancarisée et sous-bancarisée, en vue de contribuer au développement économique du pays.

Ce produit existe déjà dans huit des quatorze pays africains dans lesquels Airtel est présent. Airtel money permet à tout abonné du réseau Airtel, de disposer d’un compte bancaire sur son téléphone portable, afin d’effectuer les transactions financières, le paiement de facture ou réaliser des achats. Le service est totalement sécurisé. Chaque abonné disposant d’un compte a un mot de passe personnel.

Pour profiter de ce service, une procédure simple d’inscription est requise. Il faut être un abonné identifié d’Airtel Congo, avoir une pièce d’identification valide, remplir un formulaire d’inscription, ouvrir un compte à la B.g.fi Bank, y déposer de l’argent. Ayant de l’argent dans son compte, le propriétaire du compte peut procéder à des transactions financières, à partir de son téléphone portable. Airtel Congo a créé 1.200 points de vente, à travers le pays, auprès desquels les destinataires de transfert d’argent peuvent faire des retraits.

Dans plusieurs pays en développement, la disponibilité des services financiers formels reste l’apanage de certaines couches sociales. La majeure partie de la population est reléguée dans le secteur informel. L’introduction du service de transactions financières par téléphonie mobile permet aux populations de rentrer dans le secteur formel. Les transferts d’argent par téléphone portable en Afrique devraient dépasser les 200 milliards de dollars américains, en 2015, en raison de la confiance croissante des utilisateurs au système et à la gamme croissante des services offerts. Les principaux acteurs du marché, les banques et les opérateurs de téléphonie mobile, en particulier, tiennent à saisir cette opportunité.
«Nous sommes convaincus que le produit Airtel money, proposé conjointement par B.g.fi Bank et Airtel Congo aux consommateurs congolais, viendra utilement renforcer l’offre en moyens de paiement existants, contribuant ainsi à accroître le nombre de transactions financières réalisées par les opérateurs et, partant, au développement économique de notre pays», a déclaré Beston Tshinsele, qui a encouragé les abonnés de sa société à utiliser ce service.

In la semaine africaine


Comment devenir prestataire local de MTN Congo?


Pour être qualifiés comme fournisseurs, les prestataires locaux doivent se rapprocher du Service Procurement de MTN, obtenir un formulaire de demande de référencement, remplir ce formulaire et fournir tous les renseignements et documents exigés. La demande est, ensuite, traitée en interne sur la base de critères objectifs et une décision d’approbation ou de rejet est notifiée au requérant.

Les fournisseurs qualifiés sont, par la suite, enregistrés dans la base de données des fournisseurs de MTN Congo et consultés lors des demandes de cotations et d’appels d’offres. Ils sont, en contrepartie, soumis à un code de conduite qui leur impose un certain nombre d’obligations en rapport avec l’éthique, l’intégrité et le respect des lois et règlements en vigueur en République du Congo.

S’agissant de la procédure d’adjudication des marchés, elle varie selon le seuil du marché en jeu. Il faut retenir que les appels d’offres sont lancés à partir de 25 millions de F CFA et que le Comité des marchés de MTN Congo est compétent pour attribuer le marché jusqu’à moins de 50 millions F CFA. Au-delà de 50 millions F CFA et plus, l’attribution des marchés se fait depuis le siège de MTN, en Afrique du Sud, à travers un système appelé «enchères électroniques inversées» (en anglais ERA pour
Electronic Reverse Auctions), qui est, en fait, une compétition, un challenge de prix, arbitrée par MTN Group, sur une plateforme électronique (site web), entre les fournisseurs présélectionnés au terme de l’évaluation technique des offres par MTN Congo.

Congo Mining projette le début de production de fer dès décembre 2013

Le président directeur général de la société minière Congo Mining, M. John Welborn, a séjourné au Congo, au mois d’octobre dernier, pour rencontrer les autorités congolaises dans le suivi des projets portés par sa société. Accompagné de l’équipe locale de Congo Mining, il a eu, pendant son séjour congolais, le mardi 23 octobre, un entretien avec le ministre d’Etat Rodolphe Adada, ministre des transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, et une séance de travail, le mercredi 24 octobre, avec le cabinet du ministre des mines et de la géologie. Conscient des difficultés que les sociétés minières ont sur le plan des infrastructures de transport et d’évacuation (chemin de fer, port maritime), le gouvernement entend les accompagner dans leurs efforts à résoudre ces problèmes, a souligné le ministre.
Le PDG de Congo Mining, l’Australien John Welborn, a mis à profit son séjour pour présenter aux autorités congolaises, la vision de sa société dans l’exploitation des mines de fer. Cette vision repose sur trois principes que sont l’exploitation de mines de fer selon les normes de classe internationale, la formation d’une main d’œuvres locales aux pratiques d’excellences et la création de la valeur à long terme pour les parties prenantes, à savoir: les actionnaires, les employés, les communautés hôtes et l’Etat congolais.
Congo Mining développe deux projets de minerai de fer en République du Congo: il s’agit du projet Mayoko-Moussondji, dans le département du Niari, et le projet Badondo, dans le département de la Sangha.
C’est le projet Mayoko-Moussondji qui sera le premier à entrer en production, et ceci dès décembre 2013. L’un des grands atouts dans le développement de ce projet, c’est l’existence d’un chemin de fer qui passe non loin du gisement. C’est la voie ferrée de la Comilog qui permettra de transporter le minerai au port de Pointe-Noire, via le CFCO (Chemin de fer Congo-Océan). L’exploitation initiale du minerai haute teneur de surface produira 5.000 tonnes de produits fer par semaine. Cela représente la circulation d’un train quatre fois par semaine. La rame comprendra deux locomotives et 30 wagons, à raison de 40 tonnes par wagon; ce qui représente 1.200 tonnes par train.
Au port de Pointe-Noire, une simple installation de déchargement et un petit espace de stockage seront aménagés, pour l’amarrage et le chargement d’un vraquier Handymax (représentant une capacité de 30.000 tonnes) et ceci au rythme d’un navire par mois. Le nouveau port minéralier, à la pointe indienne, n’entrera en fonctionnement que sur le long terme du projet.
La société signale que les travaux de développement du site de la mine, du puits initial et de la récupération de la couche arable de surface sont prêts pour la production. Les études d’impacts environnementales et sociales et les études de faisabilités sont en cours.
A cette phase de production initiale, la société prévoit de recruter, au total, trois cents nouveaux employés locaux, qui bénéficieront, progressivement, de programmes de formation professionnelle.
En matière de transport, il y a un cadre juridique à implanter et Congo Mining est en pleine négociation pour les signatures de contrats commerciaux avec le CFCO et le PAPN (Port autonome de Pointe-Noire). Pendant son séjour, John Welborn et sa délégation ont eu des séances de travail respectivement avec les directions générales des deux sociétés publiques. En effet, Congo Mining souhaite obtenir l’accès aux installations, à un entrepôt de stockage et amarrages déjà en place au port de Pointe-Noire, pour la production initiale à petite échelle. Ainsi, les trains à l’arrivée pourront être déchargés rapidement, avec des équipements mobiles.
Pour le PAPN, il y a des avantages importants dans ce partenariat dont l’impact environnemental est faible. Ces avantages se traduisent en termes d’opportunités de revenus et d’emplois.
Avec le CFCO, Congo Mining entend obtenir un contrat commercial pour l’utilisation du rail pendant la phase initiale de production devant commencer en décembre 2013. La perspective se confirme donc, de faire du Congo, un pays producteur de fer. Congo Mining prévoit une production de 10 millions de tonnes par an (la vision à long terme). Ce qui rend optimiste son président directeur général, John Welborn: «Décembre 2013 est une période excitante pour nous, avec l’entrée en production du projet Mayoko-Mous-sondji. Ceci permettra la création de nombreux emplois et la formation de jeunes cadres et je suis très ravi de l’avancement des travaux». A long terme, la société envisage en effet de recruter et de former deux mille travailleurs congolais, pour soutenir ses activités, autour desquelles de nombreux sous-traitants vont aussi valoriser leur savoir-faire.

La Banque postale ouvrira ses portes en janvier 2013

Seulement 5% de Congolais ont accès aux services d’une banque.
Brigitte Manckoundia, directrice générale de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopeco),
et l’experte française Sylvie Solignac ont annoncé le 7 novembre au àministre des Postes et télécommunications, que le conseil d’administration de la Banque postale avait décidé d’ouvrir ses guichets en janvier 2013.

Au cours de la séance de travail, l’avancement du projet de création de la Banque postale a été
examiné. Selon Brigitte Manckoundia, la création de la Banque postale permettra de passer le taux de bancarisation de 5 à 40%, si la banque fonctionne comme prévu.
« Nous comptons sur l’appui de la Banque postale française dans l’élaboration des conventions de services et dans le traitement des ressources humaines », a-t-elle ajouté.

À cet effet, la directrice de la stratégie internationale de la Banque postale de France, Sylvie Solignac, a confirmé que son institution était en accord avec les autorités congolaises, et aiderait la partie congolaise à mettre en place la Banque postale.
« Notre structure apporte une assistance au pilotage du projet et à la rédaction des conventions pour organiser les relations avec la Sopeco. Il y aura également des contrats entre la future banque et la poste sur le plan technique pour mettre en place de nouveaux processus et un système d’information », a-t-elle indiqué.

Mené depuis bientôt deux ans, ce projet devrait permettre la bancarisation des personnes, notamment dans les villes et villages ne possédant pas vraiment de services bancaires.
«Une banque postale est une banque comme les autres. Elle doit être professionnelle et rentable. Mais c’est aussi une banque qui est animée des valeurs de la poste, qui sont des valeurs de proximité et de service au plus grand nombre. Les services de cette banque vont être offerts à travers des guichets aux bureaux de poste », a précisé Sylvie Solignac. «Tous ceux qui n’ont pas eu la possibilité d’ouvrir un compte dans une banque commerciale peuvent ouvrir un compte dans la Banque postale », a-t-elle ajouté.

Soulignons que la banque, encore en projet, compte déjà 6 000 clients. Sa création est en fait une conversion des Centres de chèques postaux en Banque postale pour desservir plus de clients. Le niveau  d’exécution du projet est suffisamment avancé sur le plan juridique et l’agrément auprès des autorités de la commission bancaire de l’Afrique centrale est en attente. Pour la responsable du projet, Jacqueline Nzalankazi, le projet est à maturité et a révélé que le capital de la future banque était déjà acquis, le ministère des Postes et télécommunications apportant 20% à travers la Sopeco, le ministère des Finances, du budget et du portefeuille public ayant contribué à hauteur de 80%.

In Les Dépêches de Brazzaville

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