samedi 17 mars 2012

Le FMI appelle au respect des promesses d'aide à l'autorité palestinienne

La directrice générale du FMI Christine Lagarde à Davos, le 28 janvier 2012
Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé samedi les pays donateurs à respecter leurs promesses d'aide à l'autorité palestinienne dont l'économie est entrée selon l'organisation dans une "phase difficile" et pourrait encore se détériorer.
L'économie palestinienne est entrée dans "une phase difficile" avec une importante baisse de ses liquidités qui s'est encore accrue depuis l'an dernier en raison d'une diminution de l'aide des pays occidentaux et de ceux du Golfe, et à cause de restrictions commerciales imposées par Israël, souligne le FMI dans un rapport.
D'après celui-ci, destiné à une réunion de pays donateurs sur l'aide à l'autorité palestinienne à Bruxelles la semaine prochaine, l'aide de ces pays affiche pour l'instant un manque à gagner de 500 millions de dollars environ par rapport à ce qui avait été prévu pour cette année.
Ce retard, combiné à "des recettes fiscales plus faibles qu'attendues en raison d'un ralentissement de l'économie", se traduit par des "arriérés de paiements accumulés de 500 millions de dollars au secteur privé et au fond de retraite public", ajoute-t-il.
Le rapport note aussi "une nette augmentation des emprunts bancaires à environ 140 millions de dollars, ce qui augmente la dette du gouvernement au système bancaire à 1,1 milliard de dollars (11% du PIB).
"Le budget prévisionnel 2012 poursuit la consolidation budgétaire amorcée en 2008, avec une nouvelle réduction du déficit budgétaire de 3 points de pourcentage du PIB. Il reste malgré tout un écart de financement substantiel d'un demi-milliard de dollars".
L'autorité palestinienne dépend de l'aide des pays donateurs pour boucler son budget 2012 de 1,1 milliard de dollars, insiste le rapport.
"Il y a peu de marge pour combler ce manque à gagner à travers plus d'arriérés de paiement ou d'emprunts bancaires, vu l'étendue de l'endettement existant auprès des banques et des entreprises. Des efforts concertés sont donc nécessaires entre l'Autorité palestinienne, le gouvernement israélien et les donateurs", poursuit le rapport.
Il avertit que davantage de manques de financements et de retards de versements "sont voués à limiter des dépenses essentielles", notamment les salaires des fonctionnaires et les dépenses liées aux programmes sociaux ou aux plans de retraites.
Cela pourrait aussi mettre en danger les efforts d'ajustement budgétaires de l'autorité palestinienne, en augmentant fortement les coûts de financement et les intérêts versés par l'autorité au secteur privé, conclut-il.

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