lundi 22 octobre 2012

République du Congo: Vue d'ensemble





  • Le taux de croissance devrait progresser à 5.7% en 2012 et 4.7% en 2013 après avoir été de 5.3% en 2011.
  • La mise en œuvre satisfaisante d’un programme important de réformes économiques et structurelles appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI a permis de restaurer la stabilité macroéconomique et de supporter la reprise économique.
  • Les progrès réalisés au plan économique n’ont pas encore permis de créer suffisamment d'emplois. Le taux de chômage est estimé à 16% au plan national et à 25% pour les jeunes de 15 à 29 ans.
 Les perspectives économiques du Congo demeurent favorables, mais elles pourraient être assombries par la crise de la dette souveraine européenne. Les prévisions pour 2012 et 2013 tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 5.7% en 2012 et 4.7% en 2013, contre 5.3% en 2011. Elles sont basées sur l’entrée en pleine production d’au moins la moitié des seize usines en cours d’implantation dans la zone industrielle de Brazzaville et la poursuite du programme d’investissements de l’État, qui prévoit une hausse réelle de 55% des dépenses en capital en 2012. Toutefois, si les risques de décélération dans les pays avancés devaient se réaliser, la croissance pourrait être ralentie. Ces événements mettent en évidence la fragilité de la situation économique du Congo et la nécessité de promouvoir le développement du secteur privé.

D’importantes réformes ont engagées dans le cadre de l’Initiative des pays pauvres très endettés (IPPTE), mais le principal défi pour les autorités est de maintenir le rythme global des réformes après l’atteinte du point d’achèvement en janvier 2010. La gouvernance du secteur des industries extractives a été améliorée et un nouveau code des marchés publics a été adopté. Une réforme fiscale a été engagée en 2010 pour réduire la complexité du système fiscal. Enfin, un plan d’action global pour améliorer l’environnement des affaires a été adopté par le conseil des ministres en février 2011. Malgré ces avancées, le Congo doit faire face à d’importants enjeux. En particulier, la grande dépendance de l’économie au pétrole la rend très vulnérable aux chocs exogènes et explique le faible impact de la croissance sur l’emploi.

Une accélération du programme de réformes sera nécessaire pour améliorer l’environnement des affaires afin de développer le secteur privé qui doit jouer un rôle moteur dans la diversification de l’économie du pays et la création d’emplois. Selon le rapport Doing Business 2012, le Congo est classé 181e sur 183 pays. Les domaines qui ont besoin de réformes urgentes comprennent notamment la création d’entreprise, la fiscalité et la parafiscalité, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats. Les autres enjeux de politique portent sur la consolidation des réformes concernant les marchés publics, la rationalisation de la chaine des dépenses publiques afin d’améliorer la mise en œuvre du budget, et le renforcement des institutions.

Malgré des performances économiques relativement satisfaisantes au cours des dernières années, le niveau de chômage demeure élevé au Congo notamment pour les jeunes. D’après l’Étude sur l’emploi et le secteur informel (EESIC) menée en 2009, le taux de chômage au niveau national est de 16%. Mais 25% de la population âgée de 15 à 29 ans est sans emploi, et plus de 42% lorsqu’on prend une définition beaucoup plus large comprenant les demandeurs d’emploi découragés. Le niveau de chômage élevé des jeunes est le résultat de plusieurs facteurs. Du côté de l’offre de travail, les obstacles les plus importants sont la faible qualité du système éducatif et de formation, une politique de sécurité de l’emploi dans le secteur public qui a découragé les jeunes d'acquérir les compétences exigées par le secteur privé, et l’absence générale de culture entrepreneuriale. S’agissant de la demande de travail, les principales raisons du chômage des jeunes sont l’insuffisance de la création d’emplois dans le secteur formel du fait de la faible diversification de l’économie, l’environnement peu favorable au développement du secteur privé et, dans, une moindre mesure la règlementation du travail.

In Perspectives économiques en Afrique

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