Le général birman, Than Schwe, à la tête d'un des pays les plus corrompus au monde.
(Photo : Reuters)
Sur les 178 pays qui figurent dans le rapport, près de trois quarts affichent un indice de perception de la corruption inférieur à la moyenne. Voilà qui jette le discrédit sur les efforts affichés par l'ensemble de la communauté internationale pour renflouer les marchés financiers, lutter contre le réchauffement de la planète ou contre la pauvreté.
Certains pays ont pourtant fait des progrès. Le Bhoutan, le Chili, la Gambie et Haïti ont amélioré leur niveau de transparence. En revanche carton jaune pour la République tchèque, la Grèce ou les Etats-Unis. Ces derniers pour la première fois sortent du « top 20 » des pays les plus « propres » de notre planète.
La corruption touche plus particulièrement les régions en guerre et les dictatures. La Birmanie, l'Afghanistan et la Somalie ferment la liste. Les plus vertueux sont le Danemark, la Nouvelle-Zélande et Singapour.
En France l'affaire Woerth-Bettencourt a jeté un doute sur les pratiques de la classe politique et a entamé la confiance des observateurs internationaux.
Ici comme ailleurs, les dommages causés par la corruption doivent être pris plus au sérieux. Sans cela, les réponses apportées aux crises mondiales resteront sans effet.
En Birmanie, corruption à tous les étages
La corruption y est presque institutionnalisée. A la différence des gouvernements des pays démocratiques, la junte birmane, qui contrôle le pays depuis 48 ans, ne rend jamais compte de ses actions. Au contraire, la corruption renforce son pouvoir. Les pots-de-vin sont monnaie courante, touchant tous les segments de la société.
La bureaucratie lourde et complexe rend le système totalement opaque et fortement gangréné par la corruption. Tout doit se payer, un emploi, un service, accélérer une procédure administrative, obtenir un contrat commercial...
Le pays est riche en ressources naturelles et pourtant la population vit dans une pauvreté extrême. En fait toutes les richesses vont dans les poches des militaires. Les Birmans sont donc prisonnier d'un système où tout doit se payer sous la table, y compris les services publics. Ils ne connaissent pas leur droit et sont soumis à une censure sévère de la junte qui les empêchent de porter plaine. Un cercle vicieux qui risque fort de perdurer, tant que le régime ne se sentira pas menacé.
Certains pays ont pourtant fait des progrès. Le Bhoutan, le Chili, la Gambie et Haïti ont amélioré leur niveau de transparence. En revanche carton jaune pour la République tchèque, la Grèce ou les Etats-Unis. Ces derniers pour la première fois sortent du « top 20 » des pays les plus « propres » de notre planète.
La corruption touche plus particulièrement les régions en guerre et les dictatures. La Birmanie, l'Afghanistan et la Somalie ferment la liste. Les plus vertueux sont le Danemark, la Nouvelle-Zélande et Singapour.
En France l'affaire Woerth-Bettencourt a jeté un doute sur les pratiques de la classe politique et a entamé la confiance des observateurs internationaux.
Ici comme ailleurs, les dommages causés par la corruption doivent être pris plus au sérieux. Sans cela, les réponses apportées aux crises mondiales resteront sans effet.
En Birmanie, corruption à tous les étages
La corruption y est presque institutionnalisée. A la différence des gouvernements des pays démocratiques, la junte birmane, qui contrôle le pays depuis 48 ans, ne rend jamais compte de ses actions. Au contraire, la corruption renforce son pouvoir. Les pots-de-vin sont monnaie courante, touchant tous les segments de la société.
La bureaucratie lourde et complexe rend le système totalement opaque et fortement gangréné par la corruption. Tout doit se payer, un emploi, un service, accélérer une procédure administrative, obtenir un contrat commercial...
Le pays est riche en ressources naturelles et pourtant la population vit dans une pauvreté extrême. En fait toutes les richesses vont dans les poches des militaires. Les Birmans sont donc prisonnier d'un système où tout doit se payer sous la table, y compris les services publics. Ils ne connaissent pas leur droit et sont soumis à une censure sévère de la junte qui les empêchent de porter plaine. Un cercle vicieux qui risque fort de perdurer, tant que le régime ne se sentira pas menacé.
La corruption gagne du terrain en Russie Selon le dernier rapport publié par Transparency International, la Russie occupait la 146e place mondiale sur 180 Etats allant du moins au plus corrompu, l'année dernière. Elle a été rétrogradée à la 154e place, entre la Papouasie Nouvelle-Guinée et le Tadjikistan. « Une honte nationale » : c’est ainsi que la responsable de Transparency International Russie parle de la situation dans son pays. Elena Panfilova estime que la politique de lutte contre la corruption en Russie est dans l’impasse, malgré tous les discours de bonne volonté des autorités. Dans le classement régional effectué par l'organisation, la Russie occupe la 16e place sur 20, derrière l’Ukraine. Seuls le Tadjikistan, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan font pire. La lutte contre la corruption est pourtant le cheval de bataille du président Dmitri Medvedev qui avait promis, il y a un an, de coffrer les fautifs. C'est aussi la priorité affichée du nouveau maire de Moscou, Sergueï Sobianine. Mais l'enquête de Transparency International montre qu'il reste beaucoup de chemin à parcourir. Récemment, le département de la sécurité économique du ministère russe de l’Intérieur, avait estimé que le pot-de-vin moyen versé aux fonctionnaires avait pratiquement doublé depuis le début de l’année. Il s'élève désormais à 44 000 roubles, soit plus de 1 000 euros. Selon une enquête de l’association des avocats pour les droits de l’homme, qui se fonde sur les statistiques officielles et des témoignages qu’elle recueille auprès des plaignants, l’équivalent de la moitié du produit intérieur brut de la Russie va aujourd’hui dans la poche des fonctionnaires. |
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