Le seuil de 75% ayant été fixé pour garantir le succès de l'opération, Athènes va désormais pouvoir activer les clauses lui permettant de contraindre les porteurs réticents à apporter leurs titres, ce qui devrait porter le taux final d'acceptation à 95,7%, précise encore Athènes. La période d'acceptation de l'offre d'échange a toutefois été prolongée jusqu'au 23 mars, de façon à rallier volontairement les retardataires...
Ce matin, les marchés financiers, qui avaient déjà anticipé hier une réussite de l'opération, après avoir craint un moment son échec mercredi, réagissent avec soulagement. Sur les marchés des changes, l'Euro, qui avait grimpé nettement jeudi en anticipation de ce résultat, fait l'objet de prises de bénéfice ce matin à 1,3235$ (-0,3%), tandis que les Bourses asiatiques progressent assez nettement : +1,65% pour le Nikkei à Tokyo, +0,9% pour Hong Kong, +0,3% pour le Shanghai Composite et +1% à Sydney.
Après de longues semaines de suspense, la Grèce voit donc enfin s'éloigner le spectre de la défaillance incontrôlée, et l'Union européenne devrait être en mesure d'approuver définitivement l'octroi du second plan d'aide à Athènes, d'un montant de 130 MdsE.
Athènes devrait ainsi pouvoir rembourser le 20 mars les échéances de 14,5 MdsE de dette qui tombent ce jour là...
La restructuration de la dette privée d'Athènes permettra d'effacer environ 105 Milliards d'Euros de dette sur les 205 MdsE détenus par le secteur privé, qui recevra en échange de nouveaux titres à échéance longue (jusqu'à 30 ans). En termes nominaux, la perte essuyée à court terme par les investisseurs est de 53,5%, mais en termes de valeur nette actuelle, c'est-à-dire en prenant en compte les intérêts futurs, la décote sera en fait de 73% à 74% pour les banques, fonds et autres "hedge funds"...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire