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mardi 14 février 2012
Évolution majeure en 2011 et meilleures perspectives en 2012 pour le Congo
Le Congo enregistre, depuis 2009, des évolutions économiques majeures, grâce à la stabilité et la paix retrouvées. Par sa politique de diversification de l’économie, ce pays de 342.000 km² s’est retrouvé, en 2011, au hit-parade des dix meilleurs pays d’Afrique (deuxième meilleure économie après le Ghana) ayant connu un fort taux de croissance de leurs P.i.b (Produits intérieurs bruts), selon le classement et les projections des institutions comme le F.m.i (Fonds monétaire international), Transparency International ou le C.i.a World. L’atteinte du point d’achèvement de l’initiative P.p.t.e (Pays pauvres très endettés), avec l’annulation d’une grande partie de la dette publique, a conforté le Congo dans sa position de pays émergent économiquement.
Depuis l’année 2010, le Congo connaît de bonnes performances économiques qui ont placé son taux de croissance à 10%. Le cadre de planification stratégique et le plan institutionnel se sont renforcés, au moment où les outils de gestion macro-économiques et budgétaires se sont développés.
Pour l’année 2011, la croissance économique s’est trouvée ralenti à 8% du fait de la baisse de la productio n pétrolière , principale source de recettes budgétaires du pays. L’inflation a connu une décélération, se fixant à 3% dans la limite des normes de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).
Cependant, en 2012, les prévisions de cette croissance s’établissent à la baisse, à hauteur de 4,7%, à cause toujours de la baisse en perspective de la production pétrolière nationale.
Mais, avec la bonne tenue des cours sur le marché international, cette ressource va engranger les recettes budgétaires de l’ordre de 2407,575 milliards de francs Cfa.
Cette conjoncture favorable a permis au gouvernement de présenter au parlement un budget 2012 de 3.653,575 milliards de francs Cfa, affichant un excédent budgétaire de 1000 milliards de francs Cfa. Le Congo présente ainsi une économie assainie grâce à la rigueur instaurée par les autorités dans la gestion des finances publiques. Pour mieux circonscrire l’ambition de modernisation et d’industrialisation du pays, des
investissements lourds sont consentis dans la réalisation des infrastructures de base.
Les travaux importants d’extension du Port autonome de Pointe-Noire, avec l’aménagement du terminal à conteneurs, la mise en concession, dans le but de mobiliser des partenaires privés disposant de moyens financiers en vue du développement de ce port dans les secteurs industriels et de la manutention, la construction d’une autoroute entre PointeNoire et Brazzaville dont le premier tronçon qui part de Pointe Noire à Dolisie vient d’être ouvert à la circulation, la poursuite de l’installation de la fibre optique et le déploiement de la ligne très haute tension appelée «boulevard énergétique» liant la ville de Pointe-Noire au Sud du Congo à Owando dans la partie Nord du pays, sont autant d’atouts qui rendent le pays attractif pour les investisseurs.
Parmi les autres facteurs favorables à l’investissement, on peut citer notamment l’adoption d’un nouveau code des marchés publics. Celui-ci fixe un cadre règlementaire et institutionnel de la passation des marchés publics au Congo et ce, conformément aux meilleures pratiques internationales.
Ce code aide à l’optimisation et l’ uti lisation des ressources destinées à financer le développement, grâce à la concurrence et à la transparence.
Actuellement, le gouvernement a engagé des r éformes appuyées par les bailleu rs de fonds comme la Banque mondiale, pour la mise en œuvre du projet d’appui à la diversification économique dans sa composante «Appui au dialogue public - privé et aux réformes du climat des investissements». Un autre projet relatif à l’amélioration du climat des affaires et à la diversification économique est appuyé par la Bad (Banque africaine de développement). En plus, un comité national de dialogue public - privé a été installé.
Le secteur bancaire a connu une crise dans les années 90 qui avait provoqué la faillite des banques. Après ces faillites, un vaste programme de restructuration du secteur bancaire s’est achevé dans les années 2000.
Ainsi, le gouvernement a pris la décision de libéraliser ce secteur marqué par l’arrivée de nouveaux établissements de crédits. Les réformes entreprises dans ce secteur, en vue de favoriser une concurrence saine, ont commencé à porter leurs fruits.
Aujourd’hui, le système bancaire a été assaini et de nouvelles banques commerciales se sont installées au Congo. Le nombre de banques est passé à huit en 2011, contre quatre il y a quelques années. A ce jour, la plupart des indicateurs bancaires présentent une bonne orientatio n , selon la Cobac
( Com m i ssion bancaire de l’Afrique centrale). La moyenne du ratio de solvabilité est passée, pour une limite réglementaire de 8%, de 4,6% en 2003 à 16,2% en 2010. Celle de ratio de liquidités s’est située à 233,5 % en 2010 , contre 168,8% en 2003 pour une norme exigée de 100%. L’on note que les banques congolaises sont caractérisées par une surliquidité.
Tous ces dispositifs facilitent l’installation, au Congo, des investisseurs qui développent de nombreuses activités dans les sect eurs des mines , du bois, de l’agriculture, de la pêche, de l’industrie, des services et du tourisme.
Par ailleurs, l’amélioration de la situation économique du pays, avec notamment l’accroissement des recettes de l’Etat, a amené le gouvernement à prendre d’i m porta ntes mesures sociales. En effet, le salaire minimum payé aux agents de l’Etat a été augmenté de 10%, passant de 64.000 francs à 70.000 francs Cfa. Deux trimestres d’arriérés de pension vont être payés aux retraités de la C.n.s.s (Caisse nationale de sécurité sociale) en 2012. Les allocations familiales versées mensuellement par l’Etat aux enfants à charge des fonctionnaires connaissent une majoration de 100%. Elles sont désormais fixées à 5000 francs Cfa par enfant et par mois. Dans ce même ordre d’idée, la bourse des étudiants a été augmentée de 50%.
L’année 2012, considérée comme une année charnière vers la modernisation et l’industrialisation du pays, oriente le Congo vers une croissance plus soutenue, grâce à la mise en œuvre du plan d’industrialisation que décrit «La lettre de politique d’industrialisation du Congo» publiée par le président congolais, Monsieur Denis Sassou N’Guesso. L’enjeu étant la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire, la création d’emplois et l’assainissement du marché congolais.
René Gilbert NGOMA
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